À vos cartables

Demain avait comme un parfum de rentrée : on retourne à l'école. La semaine passée, toute la famille a été testée positive, sauf le petit dernier de deux ans, allez comprendre. Retour à la case départ comme en 2020, une famille entière allacasa, et le tracing y veille. La consigne est simple : sortie interdite aux parents et aux cinq enfants, avec une tolérance pour le cadet qui peut " se rendre à la pharmacie et à l'épicerie pour les achats essentiels ". La quarantaine levée, demain tous regagneront l'école, la crèche et le lieu de travail. On oubliera vite les quelques arrêts forcés d'octobre et novembre pour cause d'enseignants malades et de quota d'élèves infectés, les trois semaines de vacances de Noël, les frottis répétés à chaque contact rapproché chez les scouts, à l'escrime, à l'atelier trapèze, au solfège, les narines dilatées par tant d'écouvillonnages.

Il y a une belle énergie dans l'air, c'est comme un premier septembre, l'odeur des livres neufs en moins, et les frimas en plus. Les certificats de quarantaine sont bien casés dans le journal de classe, les moufles et les bonnets sont préchauffés sur le radiateur car on annonce de la tempête, la boîte à tartines est pleine, cette fois on est partis jusqu'aux vacances de Carnaval. On retrouvera les copains, les instits, le prof de néerlandais, la salle de gym, l'odeur du tram à la place des Bienfaiteurs, le petit stress des évaluations-surprises, les rires quand un pet s'échappe, bref la vraie vie.

A l'imprévu nul n'est tenu

Une inconnue subsiste néanmoins. La levée de quarantaine d'une petite famille ne protège en rien contre la fermeture d'une classe, ou de deux, ou d'une école. Et il se pourrait que le premier septembre ait dès demain, ou la semaine prochaine, un parfum de 30 juin, avec un nouveau retour à la maison durant une semaine pour carence de profs, ou d'éducateurs, ou d'élèves malades en trop grand nombre. L'école buissonnière, il faudra s'y faire.

Carl Vanwelde

Demain avait comme un parfum de rentrée : on retourne à l'école. La semaine passée, toute la famille a été testée positive, sauf le petit dernier de deux ans, allez comprendre. Retour à la case départ comme en 2020, une famille entière allacasa, et le tracing y veille. La consigne est simple : sortie interdite aux parents et aux cinq enfants, avec une tolérance pour le cadet qui peut " se rendre à la pharmacie et à l'épicerie pour les achats essentiels ". La quarantaine levée, demain tous regagneront l'école, la crèche et le lieu de travail. On oubliera vite les quelques arrêts forcés d'octobre et novembre pour cause d'enseignants malades et de quota d'élèves infectés, les trois semaines de vacances de Noël, les frottis répétés à chaque contact rapproché chez les scouts, à l'escrime, à l'atelier trapèze, au solfège, les narines dilatées par tant d'écouvillonnages.Il y a une belle énergie dans l'air, c'est comme un premier septembre, l'odeur des livres neufs en moins, et les frimas en plus. Les certificats de quarantaine sont bien casés dans le journal de classe, les moufles et les bonnets sont préchauffés sur le radiateur car on annonce de la tempête, la boîte à tartines est pleine, cette fois on est partis jusqu'aux vacances de Carnaval. On retrouvera les copains, les instits, le prof de néerlandais, la salle de gym, l'odeur du tram à la place des Bienfaiteurs, le petit stress des évaluations-surprises, les rires quand un pet s'échappe, bref la vraie vie.Une inconnue subsiste néanmoins. La levée de quarantaine d'une petite famille ne protège en rien contre la fermeture d'une classe, ou de deux, ou d'une école. Et il se pourrait que le premier septembre ait dès demain, ou la semaine prochaine, un parfum de 30 juin, avec un nouveau retour à la maison durant une semaine pour carence de profs, ou d'éducateurs, ou d'élèves malades en trop grand nombre. L'école buissonnière, il faudra s'y faire.Carl Vanwelde