Lancée par l'Inserm le 22 mars, l'étude Discovery devait inclure 3.200 patients européens atteints du Covid-19 dont des Belges et 800 Français. L'étude randomisée " ouverte " (patients et médecins sont au courant du traitement utilisé) devait tester quatre thérapies anti-covid : l'hydroxychloroquine aux côtés du remdesivir, du lopinavir et du ritonavir, ces deux derniers associés ou non à l'interféron bêta.

D'emblée, on avait regretté que le protocole du Dr Didier Raoult (hydoxychloroquine + azithromycine) n'ait pas été respecté d'autant que Discovery s'attachait aux patients en réanimation. Le Dr Raoult avait martelé dans ses capsules vidéos que sa bithérapie doit, pour être efficace, être administrée tôt pour faire baisser la charge virale. Qu'ensuite, il est trop tard...

Mais le problème n'est même plus le respect du protocole puisque le Dr Yasdanpanah explique au Monde (4 mai : " Sur les essais cliniques, l'Europe est un échec ", réservé aux abonnés) que la cohorte Discovery peine à se constituer. " Le premier patient luxembourgeois, sur 60 espérés, n'a été recruté que le 30 avril... C'est mieux que l'Allemagne, l'Autriche ou le Portugal, où les discussions sont toujours en cours, car il y a d'autres protocoles développés localement, et parce que l'on rencontre des problèmes en raison des régulations différentes des essais cliniques selon les pays. Or il serait important d'avoir un réseau européen pour disposer de résultats à grande échelle plus rapidement. "

Finalement, la Grande-Bretagne s'est lancée dans Recovery (avec un seul protocole) et l'Espagne va rejoindre l'étude Solidarity de l'OMS qui planche sur les mêmes protocoles que Discovery mais avec des critères moins contraignants.

" En Belgique, certains cliniciens qui espéraient participer à Discovery, puis à Solidarity, n'ont pu à ce stade accéder ni à l'un ni à l'autre, et craignent que ces retards aient pu constituer une perte de chance pour certains patients, qui n'ont pu bénéficier de ces molécules... " On peut toutefois continuer à administrer des traitements à titre compassionnel.

A cette vitesse d'escargot, l'épidémie sera terminée avant qu'on ait des résultats...

Lancée par l'Inserm le 22 mars, l'étude Discovery devait inclure 3.200 patients européens atteints du Covid-19 dont des Belges et 800 Français. L'étude randomisée " ouverte " (patients et médecins sont au courant du traitement utilisé) devait tester quatre thérapies anti-covid : l'hydroxychloroquine aux côtés du remdesivir, du lopinavir et du ritonavir, ces deux derniers associés ou non à l'interféron bêta.D'emblée, on avait regretté que le protocole du Dr Didier Raoult (hydoxychloroquine + azithromycine) n'ait pas été respecté d'autant que Discovery s'attachait aux patients en réanimation. Le Dr Raoult avait martelé dans ses capsules vidéos que sa bithérapie doit, pour être efficace, être administrée tôt pour faire baisser la charge virale. Qu'ensuite, il est trop tard...Mais le problème n'est même plus le respect du protocole puisque le Dr Yasdanpanah explique au Monde (4 mai : " Sur les essais cliniques, l'Europe est un échec ", réservé aux abonnés) que la cohorte Discovery peine à se constituer. " Le premier patient luxembourgeois, sur 60 espérés, n'a été recruté que le 30 avril... C'est mieux que l'Allemagne, l'Autriche ou le Portugal, où les discussions sont toujours en cours, car il y a d'autres protocoles développés localement, et parce que l'on rencontre des problèmes en raison des régulations différentes des essais cliniques selon les pays. Or il serait important d'avoir un réseau européen pour disposer de résultats à grande échelle plus rapidement. "Finalement, la Grande-Bretagne s'est lancée dans Recovery (avec un seul protocole) et l'Espagne va rejoindre l'étude Solidarity de l'OMS qui planche sur les mêmes protocoles que Discovery mais avec des critères moins contraignants." En Belgique, certains cliniciens qui espéraient participer à Discovery, puis à Solidarity, n'ont pu à ce stade accéder ni à l'un ni à l'autre, et craignent que ces retards aient pu constituer une perte de chance pour certains patients, qui n'ont pu bénéficier de ces molécules... " On peut toutefois continuer à administrer des traitements à titre compassionnel.A cette vitesse d'escargot, l'épidémie sera terminée avant qu'on ait des résultats...