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L'examen olfactive a exposé, pendant 10 minutes, 36 enfants (34 garçons et 2 filles, âgés de 7 ans en moyenne) dont la moitié déclarés autistes, à différents effluves, soit attractifs, comme ceux des fleurs, soit répulsifs, comme les odeurs de poisson pourri. Alors qu'ils regardaient un dessin animé, les petits étaient équipés d'un masque nasal relié par un tube rouge qui diffusait les odeurs pendant qu'un second tube vert, relié à un ordinateur, enregistrait les changements dans leur rythme respiratoire. Chez la plupart des individus, l'exposition à une bonne odeur provoque une respiration profonde, tandis qu'une mauvaise odeur produit l'effet inverse. Auprès des enfants sains testés, l'ajustement de la respiration s'est fait en 305 millisecondes après exposition, alors que chez les très jeunes autistes aucune réaction aux bonnes et mauvaises odeurs n'a été observée durant ce laps de temps. Autre constat : plus l'autisme est sévère, moins la réponse aux mauvaises odeurs est marquée. Au final, grâce à un logiciel spécialement conçu pour l'occasion, les chercheurs ont pu détecter 81 % des cas autistiques, après l'analyse des variations de la respiration.http://www.cell.com/current-biology/abstract/S0960-9822(15)00651-X