C'est Agnès Buzyn qui l'annonçait elle-même hier par le biais d'une interview accordée au Parisien : aujourd'hui, la ministre va annoncer la fin du numérus clausus. " Cela ne règle pas la problématique des déserts médicaux, puisque ces nouveaux médecins formés le seront dans dix ans ou dans quinze ans, à une période où déjà, le nombre de médecins aura considérablement augmenté. C'est surtout pour résoudre le mal-être des étudiants en médecine, et ce gâchis incroyable de la première année de médecine où d'excellents étudiants se voient refuser la porte des études de médecine avec un concours qui est inhumain et entraîne une désespérance chez nos jeunes. La fin du numerus clausus, c'est améliorer le bien-être étudiant, faire en sorte que l'on diversifie le profil des personnes qui vont entrer dans les études de médecine, qu'on ne les sélectionne pas seulement sur les maths et la physique. C'est la mesure que nous allons annoncer. Mais il ne faut pas que les Français s'imaginent que du jour au lendemain le problème des déserts médicaux sera résolu. "

Dès 2020

Il faudra néanmoins attendre la rentrée 2020 pour voir le numerus clausus supprimé. Emmanuel Macron a confirmé ce matin que les changements dans les études de médecine ne verront le jour qu'après le vote d'une loi, programmée dans le courant de l'année 2019, qui ne pourrait être appliquée que pour la rentrée 2020.

La sélection subsistera néanmoins. " Le système restera sélectif, il n'est pas question de rogner sur l'excellence de la formation de nos étudiants en santé ", a précisé l'Elysée à la journaliste du Monde Camille Stromboni. " Mais avec un appareil de formation globalement plus intelligent, moins académique et qui conduit moins au bachotage. "

Le concours d'entrée est également voué à disparaître, du moins dans sa version actuelle. " Le détail des futurs procédures de sélection, qui devraient pouvoir se déployer à l'issue de la première, deuxième ou troisième année d'études, réalisée dans une nouvelle licence de santé ou dans des licences universitaires d'autres disciplines, reste à définir ", précise Le Monde1. " Ce sera l'objet de la concertation qui s'ouvre dès demain avec les facultés et les acteurs de la santé. " Une concertation complexe qui devrait durer plusieurs moins.

En Belgique, Écolo se positionne

Écolo a sauté sur la balle pour saluer la décision (attendue) d'Agnès Buzyn. Le parti plaide de longue date pour une modification de notre système actuel basé sur un numerus clausus et des quotas Inami.

Le parti propose que les quotas soient remplacés par une planification territoriale de l'offre de soins et la mise en place d'un cursus de formation pluridisciplinaire au sein d'une 'école de santé. Les verts s'appuient entre autre sur l'avis du Conseil d'État sur la loi récente de répartition des quotas Inami, qui pointe le risque de recul d'offre médicale si les réalités territoriales ne sont pas intégrées dans les critères d'évaluation et de planification, ainsi que l'atteinte à l'exercice des compétences des entités, dont la Wallonie en pénurie de médecins.

" Il est impossible d'organiser une politique de santé conforme aux exigences de qualité, d'accessibilité et d'équité en s'obstinant dans le système actuel. L'approche par bassins de soin permet une meilleure répartition et plus de complémentarité dans les offres. Sachant qu'il faut au moins 10 à 15 ans pour former un médecin, l'inertie répétée du Gouvernement fédéral sacrifie non seulement toute une génération d'étudiants mais met à mal une politique de santé publique adaptée aux besoins. De son côté, le Gouvernement Wallon doit enfin assumer ses compétences en organisation de l'offre de soins sur son territoire ", commentent Muriel Gerkens et Philippe Henry.

Sources:

1. https://www.lemonde.fr/sante/live/2018/09/18/en-direct-le-detail-des-reformes-de-la-sante-du-gouvernement_5356593_1651302.html consulté pour la dernière fois le 18/19/2018 à 13:00

C'est Agnès Buzyn qui l'annonçait elle-même hier par le biais d'une interview accordée au Parisien : aujourd'hui, la ministre va annoncer la fin du numérus clausus. " Cela ne règle pas la problématique des déserts médicaux, puisque ces nouveaux médecins formés le seront dans dix ans ou dans quinze ans, à une période où déjà, le nombre de médecins aura considérablement augmenté. C'est surtout pour résoudre le mal-être des étudiants en médecine, et ce gâchis incroyable de la première année de médecine où d'excellents étudiants se voient refuser la porte des études de médecine avec un concours qui est inhumain et entraîne une désespérance chez nos jeunes. La fin du numerus clausus, c'est améliorer le bien-être étudiant, faire en sorte que l'on diversifie le profil des personnes qui vont entrer dans les études de médecine, qu'on ne les sélectionne pas seulement sur les maths et la physique. C'est la mesure que nous allons annoncer. Mais il ne faut pas que les Français s'imaginent que du jour au lendemain le problème des déserts médicaux sera résolu. "Il faudra néanmoins attendre la rentrée 2020 pour voir le numerus clausus supprimé. Emmanuel Macron a confirmé ce matin que les changements dans les études de médecine ne verront le jour qu'après le vote d'une loi, programmée dans le courant de l'année 2019, qui ne pourrait être appliquée que pour la rentrée 2020.La sélection subsistera néanmoins. " Le système restera sélectif, il n'est pas question de rogner sur l'excellence de la formation de nos étudiants en santé ", a précisé l'Elysée à la journaliste du Monde Camille Stromboni. " Mais avec un appareil de formation globalement plus intelligent, moins académique et qui conduit moins au bachotage. "Le concours d'entrée est également voué à disparaître, du moins dans sa version actuelle. " Le détail des futurs procédures de sélection, qui devraient pouvoir se déployer à l'issue de la première, deuxième ou troisième année d'études, réalisée dans une nouvelle licence de santé ou dans des licences universitaires d'autres disciplines, reste à définir ", précise Le Monde1. " Ce sera l'objet de la concertation qui s'ouvre dès demain avec les facultés et les acteurs de la santé. " Une concertation complexe qui devrait durer plusieurs moins.Écolo a sauté sur la balle pour saluer la décision (attendue) d'Agnès Buzyn. Le parti plaide de longue date pour une modification de notre système actuel basé sur un numerus clausus et des quotas Inami.Le parti propose que les quotas soient remplacés par une planification territoriale de l'offre de soins et la mise en place d'un cursus de formation pluridisciplinaire au sein d'une 'école de santé. Les verts s'appuient entre autre sur l'avis du Conseil d'État sur la loi récente de répartition des quotas Inami, qui pointe le risque de recul d'offre médicale si les réalités territoriales ne sont pas intégrées dans les critères d'évaluation et de planification, ainsi que l'atteinte à l'exercice des compétences des entités, dont la Wallonie en pénurie de médecins." Il est impossible d'organiser une politique de santé conforme aux exigences de qualité, d'accessibilité et d'équité en s'obstinant dans le système actuel. L'approche par bassins de soin permet une meilleure répartition et plus de complémentarité dans les offres. Sachant qu'il faut au moins 10 à 15 ans pour former un médecin, l'inertie répétée du Gouvernement fédéral sacrifie non seulement toute une génération d'étudiants mais met à mal une politique de santé publique adaptée aux besoins. De son côté, le Gouvernement Wallon doit enfin assumer ses compétences en organisation de l'offre de soins sur son territoire ", commentent Muriel Gerkens et Philippe Henry. Sources:1. https://www.lemonde.fr/sante/live/2018/09/18/en-direct-le-detail-des-reformes-de-la-sante-du-gouvernement_5356593_1651302.html consulté pour la dernière fois le 18/19/2018 à 13:00