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La réforme hospitalière du gouvernement Arizona, portée par le MR, la N-VA et Les Engagés, suscite de vives réactions, notamment au PS qui vient de mettre sur pied un G8 de refondation du parti. Une pétition lancée par le PS dénonce les fermetures nocturnes des services d'urgence et d'hospitalisation, mettant en avant les inégalités d'accès aux soins, notamment en Wallonie et à Bruxelles. Le PS affirme que les habitants de Dinant, Lobbes ou Ath, par exemple, pourraient être contraints de parcourir plusieurs kilomètres en pleine nuit pour recevoir des soins urgents, aggravant les disparités régionales. Le PS parle "d'inégalité d'accès aux soins". "Les Francophones sont les plus touchés, avec 1 hôpital sur 2 concerné en Wallonie et 1 sur 3 à Bruxelles, contre seulement 20% en Flandre."La pétition exige : le maintien des urgences et des hospitalisations de nuit dans les hôpitaux de proximité, une répartition équitable des infrastructures hospitalières en Belgique et une concertation réelle avec les professionnels de la santé avant toute réforme.Dans la foulée, Unessa, fédération hospitalière qui représente 547 structures affiliées, soit plus de 1.120 antennes régionales et services, actives dans l'accueil, l'accompagnement, l'aide et les soins aux personnes du secteur associatif, en Wallonie et à Bruxelles , a réagi au quart de tour : selon son directeur général Philippe Devos, médecin, ces affirmations relèvent carrément de la " fake news " ou d'une mauvaise interprétation du processus en cours. Selon Unessa, la réforme vise plutôt à répondre aux défis pressants du secteur : vétusté des bâtiments, manque d'attractivité, adaptation aux nouvelles pratiques médicales et gestion du vieillissement de la population. Elle prévoit des hôpitaux modernisés et une garantie d'accès rapide aux urgences, avec un engagement clair : aucun Belge ne devra parcourir plus de 20 minutes pour atteindre un service d'urgence.Cette réforme repose sur deux stratégies, détaille Unessa : fusionner des hôpitaux en entités plus grandes et efficaces, ou maintenir des hôpitaux de proximité avec une offre ciblée, bien que cette option soit actuellement illégale. La Fédération hospitalière souligne " l'unanimité sectorielle derrière cette réforme " et salue " la concertation continue menée par le ministre Vandenbroucke ", tout en dénonçant les rumeurs infondées qui alimentent l'anxiété des soignants et des patients.La liste des hôpitaux présentée par le PS et prétendument menacés est jugée " fantaisiste " par Unessa, qui insiste sur l'importance d'une communication responsable pour éviter de fragiliser encore plus un secteur déjà sous pression. L'organisation appelle à " un débat apaisé et factuel pour garantir un système hospitalier pérenne et adapté aux défis de demain ".Pas sûr que Vooruit, parti frère du PS et Vandenbroucke, au nord du pays, apprécient la sortie de route du PS.