Fumer régulièrement et être considéré comme un des meilleurs athlètes de sa discipline ? C'est possible. Johan Cruijff (trois fois ballons d'or), Zinédine Zidane (champion du monde et ballon d'or) et Jack Nicklaus (vainqueur de 17 tournois majeurs) l'ont fait. Pourtant, de prime abord, cigarette et sport de haut niveau semblent incompatibles. "Si des athlètes professionnels fument, c'est qu'ils en retirent des bénéfices, commence Nicolas Di Giacomo, tabacologue. La cigarette provoque un accroissement, à très court terme et grâce à la nicotine, de la vigilance et de la rapidité des réflexes. C'est donc intéressant pour de multiples disciplines, comme le tir."

L'augmentation légère de la fréquence cardiaque induite par la nicotine est également prisée par de nombreux athlètes, puisqu'elle leur permet de "stimuler la sécrétion d'hormones anti-diurétiques et de faciliter la mise en action", comme l'explique Thomas Bujon dans Positifs à la nicotine. Surtout, la nicotine n'est pas interdite par l'Agence mondiale antidopage. "Je me souviens que des discussions étaient menées en 2008, juste avant les Jeux olympiques de Pékin, pour savoir s'il fallait interdire la cigarette", raconte Nicolas Di Giacomo. Or, depuis lors, les sportifs de haut niveau sont toujours autorisés à fumer.

Les sportifs peuvent également agir par mimétisme social. "Que l'on soit sportif ou pas, notre première réaction en fumant est de cracher, ça prouve bien que l'être humain n'est pas fait pour fumer, argumente-t-il. Pourtant, de nombreuses personnes, dont des athlètes professionnels fument. Pour ressembler aux autres dans un premier temps, par habitude ensuite. La cigarette, c'est une maladie contagieuse."

Un impact négatif sur les performances et sur la santé

Même si, en fumant, les sportifs dopent leurs performances à très court terme, la cigarette a un impact négatif sur leur niveau global et, évidemment, sur leur santé. "L'oxygénation est moins bonne, le sang est chargé de monoxyde de carbone. En conséquence, les athlètes atteignent plus rapidement leurs limites, les tissus s'abiment et les muscles fonctionnent moins bien", détaille le tabacologue. Mais la liste d'effets pervers ne s'arrête pas là : récupération altérée, crampes fréquentes, risque d'infarctus accru (surtout en cas de cigarette juste après l'effort) et diminution de l'endurance sont autant de maux qui guettent les sportifs de haut niveau adeptes de la cigarette.

Une liste à nuancer, selon Nicolas Di Giacomo : "Un athlète professionnel qui fume, grâce à son entraînement intensif, sera en meilleure santé que quelqu'un qui ne touche pas aux cigarettes mais qui ne fait pas de sport non plus. Le sport maintient en bonne santé et peut masquer, en partie, les effets indésirables et atténuer l'impact négatif de la cigarette". Reste que l'idéal, pour la santé, c'est de pratiquer un sport et de ne pas fumer.

Fumer régulièrement et être considéré comme un des meilleurs athlètes de sa discipline ? C'est possible. Johan Cruijff (trois fois ballons d'or), Zinédine Zidane (champion du monde et ballon d'or) et Jack Nicklaus (vainqueur de 17 tournois majeurs) l'ont fait. Pourtant, de prime abord, cigarette et sport de haut niveau semblent incompatibles. "Si des athlètes professionnels fument, c'est qu'ils en retirent des bénéfices, commence Nicolas Di Giacomo, tabacologue. La cigarette provoque un accroissement, à très court terme et grâce à la nicotine, de la vigilance et de la rapidité des réflexes. C'est donc intéressant pour de multiples disciplines, comme le tir." L'augmentation légère de la fréquence cardiaque induite par la nicotine est également prisée par de nombreux athlètes, puisqu'elle leur permet de "stimuler la sécrétion d'hormones anti-diurétiques et de faciliter la mise en action", comme l'explique Thomas Bujon dans Positifs à la nicotine. Surtout, la nicotine n'est pas interdite par l'Agence mondiale antidopage. "Je me souviens que des discussions étaient menées en 2008, juste avant les Jeux olympiques de Pékin, pour savoir s'il fallait interdire la cigarette", raconte Nicolas Di Giacomo. Or, depuis lors, les sportifs de haut niveau sont toujours autorisés à fumer.Les sportifs peuvent également agir par mimétisme social. "Que l'on soit sportif ou pas, notre première réaction en fumant est de cracher, ça prouve bien que l'être humain n'est pas fait pour fumer, argumente-t-il. Pourtant, de nombreuses personnes, dont des athlètes professionnels fument. Pour ressembler aux autres dans un premier temps, par habitude ensuite. La cigarette, c'est une maladie contagieuse."Même si, en fumant, les sportifs dopent leurs performances à très court terme, la cigarette a un impact négatif sur leur niveau global et, évidemment, sur leur santé. "L'oxygénation est moins bonne, le sang est chargé de monoxyde de carbone. En conséquence, les athlètes atteignent plus rapidement leurs limites, les tissus s'abiment et les muscles fonctionnent moins bien", détaille le tabacologue. Mais la liste d'effets pervers ne s'arrête pas là : récupération altérée, crampes fréquentes, risque d'infarctus accru (surtout en cas de cigarette juste après l'effort) et diminution de l'endurance sont autant de maux qui guettent les sportifs de haut niveau adeptes de la cigarette.Une liste à nuancer, selon Nicolas Di Giacomo : "Un athlète professionnel qui fume, grâce à son entraînement intensif, sera en meilleure santé que quelqu'un qui ne touche pas aux cigarettes mais qui ne fait pas de sport non plus. Le sport maintient en bonne santé et peut masquer, en partie, les effets indésirables et atténuer l'impact négatif de la cigarette". Reste que l'idéal, pour la santé, c'est de pratiquer un sport et de ne pas fumer.