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Solidaris est partie cependant de l'hypothèse selon laquelle la santé des personnes sans emploi est moindre que celle des personnes qui travaillent et, à certains égards, plus proche de celle des personnes invalides. Elle s'est basée sur les données de ses 1.067.632 affiliés titulaires âgés de 25 à 65 ans sur la période 2014-2016.L'analyse comparative du profil de santé (profil socio-sanitaire et consommation de soins) des chômeurs de longue durée, des travailleurs et des invalides montre qu'outre un profil de santé plus dégradé que celui des travailleurs, les chômeurs de longue durée présentent un profil sociodémographique défavorisé, un taux de mortalité plus élevé (ils ont 2,6 fois plus de risques de mourir dans les trois ans que les travailleurs, tous âges confondus), une incidence plus marquée pour certaines pathologies et un recours moindre à la prévention (les soins dentaires préventifs ne sont par exemple consommés que par 23% des chômeurs) et à la première ligne de soins.En Belgique, ce sont 37% des travailleurs sans emploi qui déclarent souffrir de troubles dépressifs, chiffre qui passe à 45% chez les chômeurs de plus de deux ans. Ils sont ainsi près d'un sur quatre à déclarer reporter des consultations chez le médecin généraliste, et plus encore pour les spécialistes et les dentistes."En considérant tous les chômeurs comme des actifs, c'est tantôt le marché du travail, tantôt les chômeurs qui sont pointés du doigt. Or, études et analyses tendent à montrer qu'une partie des chômeurs de longue durée ne sont pas des actifs à proprement parler mais plutôt des invalides", conclut la mutualité.BELGA