Pas synonyme de mort

Les soins palliatifs constituent une palette complète de soins médicaux visant à soulager les souffrances d'une personne atteinte d'une maladie grave. Cette souffrance peut être physique, mais aussi psychologique, spirituelle, culturelle, sociale, etc. Les soins palliatifs traitent les symptômes de la maladie et les effets secondaires de son traitement, tels que vomissements, diarrhée, etc.

Ces soins ne sont pas utilisés pour tenter de modifier l'évolution de la maladie. Mais ils ne sont pas synonymes de mort; tous les patients recevant des soins palliatifs ne mourront pas. Dans certains cas graves, les soins palliatifs doivent commencer en même temps que le traitement curatif et, en fonction de l'évolution de la maladie, un des deux traitements aura plus de poids que l'autre, tout en maintenant l'équilibre.

Plusieurs études comparant l'utilisation d'un traitement curatif classique à la combinaison d'un traitement curatif et de soins palliatifs ont montré que les patients bénéficiant de soins palliatifs vivaient plus longtemps. Et c'est logique, car au début, ils ressentent moins de douleur, tant physique qu'émotionnelle, ce qui influe sur leur état de santé.

Intégrer les soins palliatifs à la réponse humanitaire

Nous travaillons dans des contextes très difficiles - dans des conflits armés, sur les lignes de front, dans des situations d'urgence... De plus, dans nombre de ces contextes, les personnes n'ont pas l'accès aux soins dont elles ont besoin. La souffrance est à l'ordre du jour. Nos équipes sont témoins de cette souffrance et souvent ne peuvent pas faire grand-chose au plan curatif. Mais nous ne pouvons pas fermer les yeux non plus. L'aide humanitaire a pour objectif de sauver des vies, mais aussi d'atténuer les souffrances. En tant qu'organisation, les soins palliatifs font partie de notre réponse à cette souffrance.

Bien sûr, nous devons continuer à améliorer ce que nous faisons, nous devons faire pression sur les autres pour obtenir des changements qui amélioreront la vie de ces personnes, nous devons expliquer ce qui leur arrive... Mais nous devons également faire quelque chose pour ceux qui sont déjà malades et pour lesquels vous n'avez pas d'autres options.

Imaginons un homme atteint d'un cancer avancé qui vit dans un village isolé du Soudan du Sud et arrive à l'hôpital MSF de la région. Normalement, le patient serait dirigé vers un hôpital de la capitale. Mais si nous savons que la chirurgie curative dont il aurait besoin n'est pas disponible même dans la capitale, que faisons-nous ? Est-ce que nous le référons quand même, sachant à quoi sa famille et lui-même seront confrontés ?

Dans notre hôpital, nous pouvons fournir un soutien psychologique, à lui et à sa famille, nous pouvons offrir un traitement pour soulager la douleur, etc. Ce que nous ne pouvons pas faire, c'est fermer les yeux et simplement l'envoyer à l'hôpital de la capitale pour éviter d'avoir à faire face à une situation aussi douloureuse.

Nous pensons qu'il est crucial que le concept soit intégré dans nos activités médicales. Lorsqu'il n'y a pas de possibilité curative, au moins nous savons que nous pouvons faire quelque chose avec les outils dont nous disposons (personnel, médicaments, etc.).

Seuil de démarrage des soins palliatifs et difficultés pour les équipes

La partie technique n'est pas compliquée : nous utilisons des médicaments simples et peu coûteux que nous avons habituellement dans nos pharmacies. C'est la partie éthique qui est la plus compliquée : la majorité des expatriés occidentaux, quand ils viennent travailler avec MSF, sont habitués à un certain seuil de démarrage des soins palliatifs, comme c'est le cas en Europe et en Amérique du Nord. Dans nos missions, ce seuil est plus bas car nous n'avons pas la même technologie, la même capacité et les mêmes ressources. Nous n'avons d'autre choix que de commencer les soins palliatifs plus tôt. C'est difficile mais c'est éthique car il n'y a pas d'alternative.

De plus, un concept de base en soins palliatifs c'est le travail d'équipe. Les informations du patient sont partagées entre les différents membres du personnel médical afin de prendre conjointement la meilleure décision pour lui. Cela peut être très stressant pour un médecin s'il est isolé et travaille seul. Il n'y a pas de seuil standard pour le démarrage des soins palliatifs. Cela dépend de nombreuses variables, notamment du pays, du patient et de la maladie.

Les soins palliatifs constituent une palette complète de soins médicaux visant à soulager les souffrances d'une personne atteinte d'une maladie grave. Cette souffrance peut être physique, mais aussi psychologique, spirituelle, culturelle, sociale, etc. Les soins palliatifs traitent les symptômes de la maladie et les effets secondaires de son traitement, tels que vomissements, diarrhée, etc.Ces soins ne sont pas utilisés pour tenter de modifier l'évolution de la maladie. Mais ils ne sont pas synonymes de mort; tous les patients recevant des soins palliatifs ne mourront pas. Dans certains cas graves, les soins palliatifs doivent commencer en même temps que le traitement curatif et, en fonction de l'évolution de la maladie, un des deux traitements aura plus de poids que l'autre, tout en maintenant l'équilibre.Plusieurs études comparant l'utilisation d'un traitement curatif classique à la combinaison d'un traitement curatif et de soins palliatifs ont montré que les patients bénéficiant de soins palliatifs vivaient plus longtemps. Et c'est logique, car au début, ils ressentent moins de douleur, tant physique qu'émotionnelle, ce qui influe sur leur état de santé.Nous travaillons dans des contextes très difficiles - dans des conflits armés, sur les lignes de front, dans des situations d'urgence... De plus, dans nombre de ces contextes, les personnes n'ont pas l'accès aux soins dont elles ont besoin. La souffrance est à l'ordre du jour. Nos équipes sont témoins de cette souffrance et souvent ne peuvent pas faire grand-chose au plan curatif. Mais nous ne pouvons pas fermer les yeux non plus. L'aide humanitaire a pour objectif de sauver des vies, mais aussi d'atténuer les souffrances. En tant qu'organisation, les soins palliatifs font partie de notre réponse à cette souffrance.Bien sûr, nous devons continuer à améliorer ce que nous faisons, nous devons faire pression sur les autres pour obtenir des changements qui amélioreront la vie de ces personnes, nous devons expliquer ce qui leur arrive... Mais nous devons également faire quelque chose pour ceux qui sont déjà malades et pour lesquels vous n'avez pas d'autres options.Imaginons un homme atteint d'un cancer avancé qui vit dans un village isolé du Soudan du Sud et arrive à l'hôpital MSF de la région. Normalement, le patient serait dirigé vers un hôpital de la capitale. Mais si nous savons que la chirurgie curative dont il aurait besoin n'est pas disponible même dans la capitale, que faisons-nous ? Est-ce que nous le référons quand même, sachant à quoi sa famille et lui-même seront confrontés ?Dans notre hôpital, nous pouvons fournir un soutien psychologique, à lui et à sa famille, nous pouvons offrir un traitement pour soulager la douleur, etc. Ce que nous ne pouvons pas faire, c'est fermer les yeux et simplement l'envoyer à l'hôpital de la capitale pour éviter d'avoir à faire face à une situation aussi douloureuse.Nous pensons qu'il est crucial que le concept soit intégré dans nos activités médicales. Lorsqu'il n'y a pas de possibilité curative, au moins nous savons que nous pouvons faire quelque chose avec les outils dont nous disposons (personnel, médicaments, etc.).La partie technique n'est pas compliquée : nous utilisons des médicaments simples et peu coûteux que nous avons habituellement dans nos pharmacies. C'est la partie éthique qui est la plus compliquée : la majorité des expatriés occidentaux, quand ils viennent travailler avec MSF, sont habitués à un certain seuil de démarrage des soins palliatifs, comme c'est le cas en Europe et en Amérique du Nord. Dans nos missions, ce seuil est plus bas car nous n'avons pas la même technologie, la même capacité et les mêmes ressources. Nous n'avons d'autre choix que de commencer les soins palliatifs plus tôt. C'est difficile mais c'est éthique car il n'y a pas d'alternative.De plus, un concept de base en soins palliatifs c'est le travail d'équipe. Les informations du patient sont partagées entre les différents membres du personnel médical afin de prendre conjointement la meilleure décision pour lui. Cela peut être très stressant pour un médecin s'il est isolé et travaille seul. Il n'y a pas de seuil standard pour le démarrage des soins palliatifs. Cela dépend de nombreuses variables, notamment du pays, du patient et de la maladie.