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"La diminution de l'utilisation des antibiotiques, outre ses effets bénéfiques sur la santé publique en évitant la résistance aux antimicrobiens, est également favorable pour l'environnement, crée des gains d'efficience pour l'assurance maladie et réduit de manière significative les dépenses des patients", rappelle d'emblée l'Inami."Chaque année, en Belgique, plus de 600 patients décèdent des suites d'une résistance aux antimicrobiens (RAM). L'Inami travaille depuis des années déjà à des actions et des campagnes d'information et de sensibilisation envers les citoyens et les prescripteurs sur cette matière grave. Aujourd'hui, une nouvelle étape voit le jour avec la publication au Moniteur belge très prochainement par le Conseil national pour la promotion de la qualité de nouveaux indicateurs visant à prévenir l'utilisation et la prescription inutiles d'antibiotiques en vue de réduire la résistance aux antibiotiques et les infections nosocomiales (à l'hôpital)."-Le nouvel indicateur quantitatif vise une diminution substantielle de 40% du nombre de prescriptions d'antibiotiques par les médecins généralistes, et est établi séparément pour les enfants (? 14 ans) et les jeunes et adultes (? 15 ans). Au moins 40% des prescriptions sont considérées superflues lorsque les antibiotiques sont prescrits pour des affections qui ne réagissent pas aux antibiotiques. 14% de ces prescriptions concernent un rhume banal, 19% une grippe et 14% des douleurs non infectieuses.-Les deux indicateurs de qualité se focalisent sur une diminution substantielle d'antibitioques réservés à des situations spécifiques ("deuxième ligne"). Ces derniers sont aujourd'hui trop souvent prescrits à tort au détriment des antibiotiques de première ligne recommandés. Les antibiotiques de deuxième ligne concernés sont l'amoxicilline associée à l'acide clavulanique, les céphalosporines, les quinolones et les macrolides."L'introduction d'indicateurs avec un seuil de justification ne représente qu'un des leviers pour lutter contre l'usage superflu d'antibiotiques", ajoute l'Inami. "Des mesures d'accompagnement supplémentaires seront développées au sein des diverses administrations de soins de santé. Il s'agit notamment de l'obligation de délivrer des antibiotiques et d'en fixer le prix unitaire, dont le déploiement est prévu d'ici à la fin de l'année 2024."