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A partir du 3 février, le patient de l'arrondissement de Verviers souhaitant recourir à un médecin de garde devra composer le 1733. Un préposé 112 réorientera le patient vers le service médical approprié et, si son cas relève de la médecine générale, le secrétariat de la garde prendra contact avec lui et lui fixera un rendez-vous dans un des deux postes de garde actifs (à Verviers et à Stavelot) ou pour une visite à domicile. Le territoire de l'arrondissement va être découpé en une zone Nord et une zone Sud. Dans un premier temps, deux médecins assureront le service. "Un médecin réserviste interviendra en deuxième ligne, soit en cas de débordement de la première ligne, soit pour pallier à une défection de dernière minute", explique Cédric Dupont, coordinateur de la garde. "Deux voitures (achetées grâce à l'aide de la Province, ndlr) ainsi que des chauffeurs seront à disposition des médecins de garde pour les accompagner lors des visites de nuit."Ce système présente de nombreux avantages pour le médecin : réduction de la récurrence des gardes (puisque les gardes de nuit traditionnelles sont supprimées), amélioration des conditions de travail et de sécurité, centralisation des appels téléphoniques un numéro au lieu de six) et encouragement des jeunes médecins à s'installer dans la région.Pour les patients, ce système leur permet d'être pris en charge par la médecine générale sur rendez-vous en dehors des heures de pratique en contactant le 1733."Ce projet de réforme de la garde de semaine a été conçu pour répondre à un besoin urgent: réduire la récurrence des gardes de nuit de semaine pour les médecins généralistes qui asphyxie littéralement la profession et freine l'installation des jeunes médecins. La professionnalisation et la sécurisation de la garde de semaine constituent également des priorités majeures pour les médecins généralistes qui, actuellement, sont amenés à se déplacer seuls au milieu de la nuit chez des patients qu'ils ne connaissent pas", soulignent les responsables de l'Agef. "La médecine générale et les mentalités changent, il est donc urgent de trouver des solutions et de contribuer à offrir un cadre de travail adapté si nous voulons agir ensemble sur la santé et la qualité de vie de nos populations et leur garantir une continuité de soins de qualité." L'Agef a pris son bâton de pèlerin pour aller convaincre les bourgmestres des communes couvertes par la garde de soutenir financièrement ce projet. "Au départ, nous pensions demander aux communes une participation d'un euro par habitant. Pour finir, nous avons réduit ce montant à 0,28 euro", explique le Dr Michel Meuris , président de l'Agef. "La majorité des communes ont promis de payer cette contribution. La Province a contribué à l'achat des voitures pour la garde de semaine." Afin de boucler le budget - actuellement, évalué dans un schéma simplifié à entre 160.000 et 180.000 euros -, les médecins de garde mettent en commun les dix honoraires de disponibilité qui ne donnent pas lieu à une prestation. "Les médecins qui sont "de réserve" vont ristourner leurs honoraires de disponibilité à notre cercle afin d'avancer de l'argent." La garde de semaine est donc financée à 50% par les médecins eux-mêmes.A l'avenir, l'Agef espère bien être subsidiée pour la garde de semaine grâce au budget prévu par le fédéral pour financer des projets pilotes. "Nous ne savons pas quand nous serons subsidiés pour notre projet. J'espère que nous serons dans les premiers projets. En attendant le financement, nous avons un fond de roulement qui nous permet de financer cette activité", commente le Dr Meuris. Cédric Dupont souligne que l'Agef peut heureusement mutualiser certains coûts (locaux, installation informatique...) pour sa garde de semaine et sa garde de week-end.