Le Conseil supérieur de la Santé (CSS) a réactualisé son avis sur les acouphènes à la demande de la ministre de la Santé publique. Il estime que le problème est sous-estimé et mérite une attention plus grande des autorités et une adaptation de la règlementation. L'explosion de l'utilisation des diffuseurs portables de musique est en ligne de mire.
Entre 10 et 30 pourcents des Belges souffrent d'acouphènes à des degrés variables, transitoires ou permanents. Un Belge sur 6 considèrent logiquement ce trouble comme gênant.
Le phénomène n'est pas une maladie en soi mais peut être le signe d'un trouble ou d'un symptôme sous-jacent. "Il peut s'agir", indique le CSS, "d'une altération du système auditif, du transfert et de l'interprétation du stimulus sonore par le système nerveux central ou d'un changement fonctionnel du système nerveux central lui-même. Ils peuvent être induits par le stress et les émotions."
Si l'origine peut être des lésions auditives dues à une pathologie de l'oreille ou un trouble du cerveau, les acouphènes peuvent être la conséquence d'une exposition à un bruit intense parfois dans le cadre du travail ou des loisirs.
Les personnes fréquentant les dancings, concerts ou qui gambadent les oreilles emplies d'écouteurs portables, smartphones etc. connaissent des épisodes de courte ou moyenne durée.
Le CSS, à la demande de Maggie De Block, a réactualisé son avis de 2007 concernant les MP3.
Conclusion : le CSS estime qu'une attention particulière doit être portée sur ce trouble auditif étant donné sa prévalence et ses causes multifactorielles. Le conseil préconise quatre axes :
Premier niveau : la sensibilisation, l'éducation et la prévention du grand public.
Deuxième niveau : le médecin généraliste en tant que coordinateur des soins de santé de première ligne. C'est lui qui, constatant que les troubles perdurent, va aiguiller les patients vers les ORL. Ce dernier va, en phase avec un audiologiste spécialisé, étudier l'origine profonde du trouble.
Faute pour l'ORL d'arriver à un diagnostic et un traitement, le patient devra passer à l'étape supérieure : se rendre dans un centre spécialisé d'expertise multidisciplinaire à l'initiative du MG ou de l'ORL.
Le CSS recommande en outre qu'on mène une étude d'impact sur la charge que les acouphènes représentent pour la population et les coûts engendrés ainsi que sur la vulnérabilité des patients qui en souffrent à développer par exemple des dépressions.
Le CSS recommande aussi des campagnes de sensibilisation à l'attention de tous mais vers les adolescents en priorité.
Il faut évaluer la formation des médecins, audiologistes et infirmiers en la matière.
Comme cause des acouphènes, le CSS voit davantage les outils bruyants (tondeuses) et les cyclomoteurs/motos que les voitures. Pour les jeunes, les diffuseurs de musique sont les plus grandes causes.
La règlementation qui date de 1977 en Région wallonne doit être adaptée notamment concernant les "événements musicaux"...
Entre 10 et 30 pourcents des Belges souffrent d'acouphènes à des degrés variables, transitoires ou permanents. Un Belge sur 6 considèrent logiquement ce trouble comme gênant. Le phénomène n'est pas une maladie en soi mais peut être le signe d'un trouble ou d'un symptôme sous-jacent. "Il peut s'agir", indique le CSS, "d'une altération du système auditif, du transfert et de l'interprétation du stimulus sonore par le système nerveux central ou d'un changement fonctionnel du système nerveux central lui-même. Ils peuvent être induits par le stress et les émotions."Si l'origine peut être des lésions auditives dues à une pathologie de l'oreille ou un trouble du cerveau, les acouphènes peuvent être la conséquence d'une exposition à un bruit intense parfois dans le cadre du travail ou des loisirs. Les personnes fréquentant les dancings, concerts ou qui gambadent les oreilles emplies d'écouteurs portables, smartphones etc. connaissent des épisodes de courte ou moyenne durée. Le CSS, à la demande de Maggie De Block, a réactualisé son avis de 2007 concernant les MP3.Conclusion : le CSS estime qu'une attention particulière doit être portée sur ce trouble auditif étant donné sa prévalence et ses causes multifactorielles. Le conseil préconise quatre axes :Premier niveau : la sensibilisation, l'éducation et la prévention du grand public.Deuxième niveau : le médecin généraliste en tant que coordinateur des soins de santé de première ligne. C'est lui qui, constatant que les troubles perdurent, va aiguiller les patients vers les ORL. Ce dernier va, en phase avec un audiologiste spécialisé, étudier l'origine profonde du trouble. Faute pour l'ORL d'arriver à un diagnostic et un traitement, le patient devra passer à l'étape supérieure : se rendre dans un centre spécialisé d'expertise multidisciplinaire à l'initiative du MG ou de l'ORL. Le CSS recommande en outre qu'on mène une étude d'impact sur la charge que les acouphènes représentent pour la population et les coûts engendrés ainsi que sur la vulnérabilité des patients qui en souffrent à développer par exemple des dépressions. Le CSS recommande aussi des campagnes de sensibilisation à l'attention de tous mais vers les adolescents en priorité. Il faut évaluer la formation des médecins, audiologistes et infirmiers en la matière. Comme cause des acouphènes, le CSS voit davantage les outils bruyants (tondeuses) et les cyclomoteurs/motos que les voitures. Pour les jeunes, les diffuseurs de musique sont les plus grandes causes. La règlementation qui date de 1977 en Région wallonne doit être adaptée notamment concernant les "événements musicaux"...