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Grande ambition que celle de Pierre Collard et Alexandre Dewulf, les deux fondateurs de Seek & Care. Mais il faut dire que la proposition a de l'allure. Rassembler différents fournisseurs sur une plateforme en ligne permet au médecin de comparer les prix et allège le contact avec le fournisseur. Cerise sur le gâteau, la plateforme offre la garantie de la qualité des produits, grâce au label de certification du fournisseur et à l'option de traçabi-lité pour les produits sensibles.La plateforme lancée en mai dernier tire parti des nouvelles technologies. Elle permet par exemple de faciliter la commande d'un produit grâce au QR code. " Une infirmière médicale retrouve un QR code sur chaque rayon de produits ", explique Alexandre Dewulf. " Grâce à celui-ci, elle a directement accès au produit scanné dans son panier. " Par défaut, il s'agira du fournisseur habituel, mais un benchmark en temps réel permettra de changer de fournisseur si le prix est plus attractif ailleurs par exemple.Différents modules existent pour aider les professionnels en fonction de leurs besoins. " Que l'on soit chirurgien esthétique ou dermatologue, fabricant ou fournisseur, c'est une situation win-win ", ajoute Pierre Collard, qui a travaillé six ans au Chirec dans la gestion du digital. " D'un côté, il y la garantie d'un prix compétitif et une traçabilité, de l'autre, il n'y a pas de coût s'il n'y a pas de vente. " La société se rémunère via une commission s'il y a une transaction réelle.Les " infirmières médicales " ne seront pas les seules intéressées, loin de là. " N'importe quel spécialiste peut être intéressé par la plateforme, en ce compris le médecin de famille ", explique Pierre Collard, dont les deux parents sont médecins. " Nous avons commencé avec les chirurgiens plastiques et les dermatologues car les paniers d'achats sont élevés et il y a très peu de fournisseurs sur ce secteur. N'importe quel médecin peut cependant accéder à la plateforme. Les paramédicaux et les cliniques privées sont ainsi les bienvenus sur la plateforme. Dans ce dernier cas, on joue alors le rôle d'une centrale d'achats, mais 100% gratuite. "Il s'agit cependant de particuliers, car le fonctionnement des hôpitaux est différent. " Pour le moment, nous ne faisons que de l'extra-muros, car intra-muros, la procédure des marchés publics prévaut. Mais nous avons différentes centrales d'achats intéressées par notre solution pour les hôpitaux tant en Flandre qu'en Wallonie. C'est l'étape suivante. "Le catalogue est très complet, puisque tout le matériel médical s'y trouve, sauf les médicaments. " Cela va de la petite compresse ou de la petite seringue à 10 cents jusqu'à des machines à 25.000 euros ", détaille Pierre Collard. " Qui plus est, si un produit n'est pas disponible sur la plateforme, le médecin peut le demander via un système de chat. Endéans les 72 heures, nous trouvons divers fournisseurs pour poster en ligne ce produit et avoir différents prix. "La plateforme propose en outre un système de cash back. " Nous prenons une commission à charge du fabricant. 20% de cette commission est reversée à l'acheteur en points fidélité qu'il peut utiliser sur l'ensemble de la plateforme. Les médecins adorent. Et c'est la raison pour laquelle ils sont nos meilleurs ambassadeurs : c'est eux-mêmes qui rapatrient clients et fournisseurs sur la plateforme. "Enfin, une partie du site sera prochainement dédiée au matériel de seconde main, très prisé par le secteur.Des syndicats aux cercles en passant par les Glems, les deux compères n'ont pas attendu pour prospecter. " Nous avons déjà pris langue avec l'Absym, qui va communiquer sur le site auprès de ses membres ", annonce Pierre Collard. " On participe également à différents Glems. On approche différents cercles comme la FAGC à Charleroi. " Et Alexandre Dewulf d'ajouter : " On a pas mal de support à côté, comme la cellule eHealth ou l'Ordre des médecins qui est ravi de la transparence qu'apporte la plateforme vis-à-vis de certains produits. "On ajoutera pour terminer que les médecins peuvent devenir actionnaires de la société. Un privilège que les fournisseurs n'ont pas. Mais il ne s'agit pas d'une coopérative comme peut l'être Medispring, mais bien d'un modèle classique de SCRL. " Cela amène une caution du marché par rapport à la plateforme. Cela nous permet également d'avancer et aux médecins, d'avoir un return à terme ", conclut Alexandre Dewulf.