Le taux de Wallons obèses s'élève à 16 % contre 12,5 % en Flandre. " Mais dans certains groupes d'âges, on retrouve moins de surpoids en Wallonie qu'en Flandre ", précise le Dr Van Alphen. " Ce sont des chiffres de l'Institut scientifique de la Santé publique. Ce qui est choquant ici, c'est de prendre un traitement d'une maladie plus utilisé à un endroit qu'à un autre pour dire que la population y est plus malade."

Le médecin bruxellois se réfère ici à l'autre argument avancé par Yoleen Van Camp : le nombre d'opérations visant à faire maigrir le patient est presque deux fois supérieur en Wallonie qu'en Flandre. " Le nombre de chirurgies bariatriques n'est pas lié au taux d'obésité. Il faut savoir que la chirurgie bariatrique n'a pas démarré en Flandre. Elle a démarré à Bruxelles et à Liège. Vu que le système de recrutement de patients fonctionne par le bouche à oreille, cela peut expliquer l'avance de la Wallonie sur la Flandre en termes de nombre d'opérations réalisées. Il faudrait également savoir, dans ces chiffres, si l'on tient compte du lieu de naissance des patients opérés, ou simplement du lieu où l'on opère. Car beaucoup de patients obèses flamands choisissent de se faire opérer à Bruxelles ou en Wallonie. On pourrait dire, pour renvoyer la patate chaude, que la chirurgie bariatrique se pratique mieux en Wallonie et à Bruxelles qu'en Flandre. "

La députée a pointé du doigt l'augmentation considérable des remboursements d'opérations chirurgicales de l'estomac, dont le coût pour la sécurité sociale est passé de 52,5 millions d'euros en 2012 à 64 millions en 2016. " Si l'on regarde le pan économique de son argumentaire, l'Inami estime que la chirurgie bariatrique coûte infiniment moins cher pour la sécurité sociale que de soigner des patients obèses toute leur vie. Si l'on supprime l'obésité morbide, on supprime les effets secondaires de cette obésité morbide, à savoir le diabète type-2, l'hypertension, l'apnée du sommeil... On pourrait donc avancer que la Wallonie est plus économe que la Flandre sur le long terme. "

" Ce qui m'énerve le plus ", continue le spécialiste de l'obésité, " c'est que c'est toujours la même ritournelle : les Wallons sont gros, et les Flamands sont des athlètes. Et les bases de ces accusations sont totalement fausses. Si pour les adultes flamands et wallons, on utilise toujours le BMI, pour les enfants, on emploie des courbes de croissance. Et bien en Flandre, ils ont revu cette courbe puisqu'il y avait une évolution d'obésité chez les enfants. Ce faisant, plein d'enfants considérés aujourd'hui en surpoids en Wallonie et à Bruxelles, selon les standards de l'OMS ne le sont pas en Flandre qui utilise des standards différents. "

Pour Jean Tafforeau, chef du service Modes de vie et maladies chroniques au Centre fédéral Sciensano, le vrai débat est ailleurs. " Il y a 48 % d'excès de poids en Belgique, on parle d'une catastrophe nationale. Et on est en train de se disputer entre Wallons et Flamands pour savoir qui va payer quoi. On a un problème de santé publique majeur ", s'exclame-t-il sur le plateau de l'émission " C'est pas tous les jours dimanche " diffusée sur RTL TVI. Le chef du service scientifique assure qu'entre la Wallonie et la Flandre, le nombre de personnes obèses varie de 2%. " C'est une différence mineure, ça ne sert à rien d'en parler", insiste-t-il.

Le taux de Wallons obèses s'élève à 16 % contre 12,5 % en Flandre. " Mais dans certains groupes d'âges, on retrouve moins de surpoids en Wallonie qu'en Flandre ", précise le Dr Van Alphen. " Ce sont des chiffres de l'Institut scientifique de la Santé publique. Ce qui est choquant ici, c'est de prendre un traitement d'une maladie plus utilisé à un endroit qu'à un autre pour dire que la population y est plus malade."Le médecin bruxellois se réfère ici à l'autre argument avancé par Yoleen Van Camp : le nombre d'opérations visant à faire maigrir le patient est presque deux fois supérieur en Wallonie qu'en Flandre. " Le nombre de chirurgies bariatriques n'est pas lié au taux d'obésité. Il faut savoir que la chirurgie bariatrique n'a pas démarré en Flandre. Elle a démarré à Bruxelles et à Liège. Vu que le système de recrutement de patients fonctionne par le bouche à oreille, cela peut expliquer l'avance de la Wallonie sur la Flandre en termes de nombre d'opérations réalisées. Il faudrait également savoir, dans ces chiffres, si l'on tient compte du lieu de naissance des patients opérés, ou simplement du lieu où l'on opère. Car beaucoup de patients obèses flamands choisissent de se faire opérer à Bruxelles ou en Wallonie. On pourrait dire, pour renvoyer la patate chaude, que la chirurgie bariatrique se pratique mieux en Wallonie et à Bruxelles qu'en Flandre. "La députée a pointé du doigt l'augmentation considérable des remboursements d'opérations chirurgicales de l'estomac, dont le coût pour la sécurité sociale est passé de 52,5 millions d'euros en 2012 à 64 millions en 2016. " Si l'on regarde le pan économique de son argumentaire, l'Inami estime que la chirurgie bariatrique coûte infiniment moins cher pour la sécurité sociale que de soigner des patients obèses toute leur vie. Si l'on supprime l'obésité morbide, on supprime les effets secondaires de cette obésité morbide, à savoir le diabète type-2, l'hypertension, l'apnée du sommeil... On pourrait donc avancer que la Wallonie est plus économe que la Flandre sur le long terme. "" Ce qui m'énerve le plus ", continue le spécialiste de l'obésité, " c'est que c'est toujours la même ritournelle : les Wallons sont gros, et les Flamands sont des athlètes. Et les bases de ces accusations sont totalement fausses. Si pour les adultes flamands et wallons, on utilise toujours le BMI, pour les enfants, on emploie des courbes de croissance. Et bien en Flandre, ils ont revu cette courbe puisqu'il y avait une évolution d'obésité chez les enfants. Ce faisant, plein d'enfants considérés aujourd'hui en surpoids en Wallonie et à Bruxelles, selon les standards de l'OMS ne le sont pas en Flandre qui utilise des standards différents. "Pour Jean Tafforeau, chef du service Modes de vie et maladies chroniques au Centre fédéral Sciensano, le vrai débat est ailleurs. " Il y a 48 % d'excès de poids en Belgique, on parle d'une catastrophe nationale. Et on est en train de se disputer entre Wallons et Flamands pour savoir qui va payer quoi. On a un problème de santé publique majeur ", s'exclame-t-il sur le plateau de l'émission " C'est pas tous les jours dimanche " diffusée sur RTL TVI. Le chef du service scientifique assure qu'entre la Wallonie et la Flandre, le nombre de personnes obèses varie de 2%. " C'est une différence mineure, ça ne sert à rien d'en parler", insiste-t-il.