L'étude a été menée en Flandre, financée par le Departement Zorg, mais elle peut aisément être extrapolée à la Wallonie et à Bruxelles, en attendant les résultats d'une étude similaire lancée il y a quelques mois côté francophone mais dont les résultats ne sont pas encore disponibles.

L' "environnement alimentaire" influence nos choix personnels, on le sait. Ainsi, Sciensano a déjà montré que le choix d'une nourriture malsaine est bien souvent rendu plus facile que le choix d'une alternative saine. "Nous avons notamment exposé le lien entre les environnements alimentaires malsains autour des écoles et le statut pondéral des enfants, et nous avons constaté que la Flandre compte de plus en plus de régions qui connaissent une surabondance en alimentation mauvaise pour la santé. Nous avons également constaté que l'alimentation ultra-transformée est meilleure marché que l'alimentation saine et que les engagements et pratiques des plus grandes entreprises agroalimentaires en Belgique pour un environnement alimentaire plus sain ne sont pas suffisants", note l'ex-Institut scientifique de santé publique.

Une nouvelle étude concernant la publicité pour les aliments dans les espaces publics corrobore les faits. Et Sciensano de rappeler que de son côté, le CSS a recommandé aux gouvernements d'interdire, via une réglementation, la publicité pour une alimentation malsaine s'adressant aux enfants jusqu'à 18 ans inclus. Chez nous, 17% des enfants et 11% des ados sont en surpoids, un tiers de leurs apports énergétiques quotidiens proviennent d'aliments ultra-transformés. "Ce n'est pas surprenant étant donné la fréquence à laquelle les enfants sont ciblés par des campagnes de promotion d'aliments et de boissons malsains", concluait alors le CSS.

Environnements scolaires inondés de pubs pour l'alcool et les aliments ultra-transformes

De toutes les publicités en rue autour des écoles, un tiers concerne des aliments ultra-transformés et un autre tiers l'alcool. Dans un rayon de 250 mètres à pied de l'entrée des écoles primaires, nous avons comptabilisé une moyenne de sept publicités pour des produits ultra-transformés et huit pour de l'alcool. Dans les environs des écoles secondaires, le nombre total de publicités était plus élevé qu'autour des écoles primaire: nous y avons trouvé une moyenne de dix publicités pour de la nourriture ultra-transformée et neuf pour des produits alcoolisés.

Pour les campus de l'enseignement supérieur, nous avons comptabilisé deux fois plus de publicités qu'autour des écoles primaires : 16 pour des aliments ultra-transformés et autant pour l'alcool.

Dans les zones urbaines à faible revenu, nous avons trouvé plus de publicités pour des produits ultra-transformés et l'alcool que dans les environs de tous les types d'écoles. En soi, la part relative de publicités pour une nourriture mauvaise pour la santé entre les zones urbaines à revenu faible, moyen et élevé est à peine différente, mais en nombre totaux, les zones urbaines à faible revenu comptent en général plus de publicités que les zones urbaines à revenu élevé. Nous avons ainsi constaté que 88% des écoles primaires situées dans une zone urbaine à revenu faible comptent plus de dix publicités en rue pour de la nourriture dans un rayon de 250 m à pied de l'école. Pour les écoles primaires en zone urbaine à revenu élevé, cette part n'était que de 20%.

Transports en commun

Une analyse des publicités publiques dans et autour des transports en commun et dans les bâtiments publics donne une image similaire : une prédominance de pub pour des produits ultra-transformés et l'alcool. La moitié des publicités ou du marketing pour la nourriture dans les gares concernait l'alimentation ultra-transformée et 26% l'alcool. Aux arrêts d'autobus, ces chiffres étaient de 61% et 19%.

La publicité alimentaire dans les hôpitaux, les bâtiments publics et les campus des écoles supérieures et des universités promeut aussi principalement les aliments malsains. La part de la publicité pour l'alcool dans ce contexte varie entre 0 et 24%, et est donc relativement limitée dans ces environnements. Mais si on l'ajoute à la publicité pour les aliments ultra-transformés (61-76%), on obtient vite 80% ou plus de la publicité alimentaire.

"Nous constatons la même tendance si nous analysons la pub dans les centres, halls et clubs de sport et dans les piscines : les publicités pour les produits ultra-transformés varient de 33% à 49% de la publicité alimentaire, et entre 44% et 57% pour l'alcool, soit quatre publicités alimentaires sur cinq. Même constat pour les produits alimentaires exposés: ici aussi, il s'agit dans trois cas sur quatre d'aliments contenant de l'alcool ou d'un aliment ultra-transformé."

L'étude a été menée en Flandre, financée par le Departement Zorg, mais elle peut aisément être extrapolée à la Wallonie et à Bruxelles, en attendant les résultats d'une étude similaire lancée il y a quelques mois côté francophone mais dont les résultats ne sont pas encore disponibles.L' "environnement alimentaire" influence nos choix personnels, on le sait. Ainsi, Sciensano a déjà montré que le choix d'une nourriture malsaine est bien souvent rendu plus facile que le choix d'une alternative saine. "Nous avons notamment exposé le lien entre les environnements alimentaires malsains autour des écoles et le statut pondéral des enfants, et nous avons constaté que la Flandre compte de plus en plus de régions qui connaissent une surabondance en alimentation mauvaise pour la santé. Nous avons également constaté que l'alimentation ultra-transformée est meilleure marché que l'alimentation saine et que les engagements et pratiques des plus grandes entreprises agroalimentaires en Belgique pour un environnement alimentaire plus sain ne sont pas suffisants", note l'ex-Institut scientifique de santé publique.Une nouvelle étude concernant la publicité pour les aliments dans les espaces publics corrobore les faits. Et Sciensano de rappeler que de son côté, le CSS a recommandé aux gouvernements d'interdire, via une réglementation, la publicité pour une alimentation malsaine s'adressant aux enfants jusqu'à 18 ans inclus. Chez nous, 17% des enfants et 11% des ados sont en surpoids, un tiers de leurs apports énergétiques quotidiens proviennent d'aliments ultra-transformés. "Ce n'est pas surprenant étant donné la fréquence à laquelle les enfants sont ciblés par des campagnes de promotion d'aliments et de boissons malsains", concluait alors le CSS.De toutes les publicités en rue autour des écoles, un tiers concerne des aliments ultra-transformés et un autre tiers l'alcool. Dans un rayon de 250 mètres à pied de l'entrée des écoles primaires, nous avons comptabilisé une moyenne de sept publicités pour des produits ultra-transformés et huit pour de l'alcool. Dans les environs des écoles secondaires, le nombre total de publicités était plus élevé qu'autour des écoles primaire: nous y avons trouvé une moyenne de dix publicités pour de la nourriture ultra-transformée et neuf pour des produits alcoolisés. Dans les zones urbaines à faible revenu, nous avons trouvé plus de publicités pour des produits ultra-transformés et l'alcool que dans les environs de tous les types d'écoles. En soi, la part relative de publicités pour une nourriture mauvaise pour la santé entre les zones urbaines à revenu faible, moyen et élevé est à peine différente, mais en nombre totaux, les zones urbaines à faible revenu comptent en général plus de publicités que les zones urbaines à revenu élevé. Nous avons ainsi constaté que 88% des écoles primaires situées dans une zone urbaine à revenu faible comptent plus de dix publicités en rue pour de la nourriture dans un rayon de 250 m à pied de l'école. Pour les écoles primaires en zone urbaine à revenu élevé, cette part n'était que de 20%.Une analyse des publicités publiques dans et autour des transports en commun et dans les bâtiments publics donne une image similaire : une prédominance de pub pour des produits ultra-transformés et l'alcool. La moitié des publicités ou du marketing pour la nourriture dans les gares concernait l'alimentation ultra-transformée et 26% l'alcool. Aux arrêts d'autobus, ces chiffres étaient de 61% et 19%.La publicité alimentaire dans les hôpitaux, les bâtiments publics et les campus des écoles supérieures et des universités promeut aussi principalement les aliments malsains. La part de la publicité pour l'alcool dans ce contexte varie entre 0 et 24%, et est donc relativement limitée dans ces environnements. Mais si on l'ajoute à la publicité pour les aliments ultra-transformés (61-76%), on obtient vite 80% ou plus de la publicité alimentaire."Nous constatons la même tendance si nous analysons la pub dans les centres, halls et clubs de sport et dans les piscines : les publicités pour les produits ultra-transformés varient de 33% à 49% de la publicité alimentaire, et entre 44% et 57% pour l'alcool, soit quatre publicités alimentaires sur cinq. Même constat pour les produits alimentaires exposés: ici aussi, il s'agit dans trois cas sur quatre d'aliments contenant de l'alcool ou d'un aliment ultra-transformé."