...

Il se dit même que dans certains états-majors politiques locaux, le mot d'ordre est très clair : "nous devons rester entre nous". A tout prix. La récente alliance du CHU Tivoli et du CHU Ambroise Paré illustre la volonté politique des hôpitaux publics de construire des réseaux traditionnels, repliés sur des valeurs communes. Des fusions entre institutions fondées au départ par des pouvoirs organisateurs "opposés" ont cependant montré qu'il est possible d'allier institutions privées et publiques, laïques et confessionnelles. Le CHWapi, le CHR de la Haute Senne, Epicura... sont autant d'exemples de mariage réussi. Les fiançailles n'ont pas toujours été une partie de plaisir, chacun a dû faire des efforts... mais aucun divorce n'a encore été prononcé.L'annonce de la pose de la première pierre du centre de protonthérapie de la KUL/UCL à Leuven (lire jdM du 5 mai 2017) relance la question de l'intérêt d'avoir deux centres de protonthérapie en Belgique. Les universités belges n'auraient-elles pas pu se mettre d'accord ensemble avant de se lancer dans deux projets ambitieux qui coûteront à chaque camp près de 50 millions d'euros? Là encore, les clivages anciens UCL Vs ULB, les intérêts économiques et politiques ont eu raison des arguments les plus rationnels. Les hôpitaux restent décidément de précieux leviers de pouvoir, entre autres grâce aux emplois et investissements qu'ils génèrent, pour leurs administrateurs.