...

On mentirait en disant que tout le monde avait trouvé cette formule appétissante. Le nord du pays avait mordu plus rapidement, le sud a dû se laisser tenter.Ces derniers mois, on avait tout de même l'impression que la sauce allait finalement prendre et que la pièce montée allait être prête à temps, avant la fin de la législature. Le texte réseautage avait été approuvé par le conseil des ministres et les différents ministres de la santé s'étaient mis d'accord sur la répartition du gâteau. Mi-décembre, le texte s'est retrouvé au Conseil d'Etat pour une dernière vérification. Au même moment, le gouvernement Michel est tombé.Depuis, on entend de-ci de-là dans les hôpitaux que la réforme des réseaux qui se trouve aujourd'hui sur la table ne correspond plus du tout à ce qui figurait au départ dans le menu, qu'on y a mélangé une série d'ingrédients qui ne devraient pas s'y retrouver (par exemple, les hôpitaux académiques et les hôpitaux généraux, les priorités liées aux centres de référence et celles liées à la proximité, les intérêts des structures et ceux des patients...)Bref, que cette bouillie risque au final d'être fort peu digeste. Au point que plusieurs responsables hospitaliers espèrent que la réforme reste définitivement bloquée au frigo ou précisent qu'ils ne l'appliqueront que si elle sort finalement des cuisines.Samedi, le colloque du GBS, consacré au paysage hospitalier en mutation et réunissant les ministres Jo Vandeurzen (Flandre) et Alda Greoli (Wallonie), sera l'occasion de vérifier l'appétit des uns et des autres.