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La réforme prônée par la ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block (Open Vld), vise à encourager les collaborations entre hôpitaux et est justifiée par le fait que l'appareillage le plus complexe nécessite une utilisation intensive pour être efficace. La mesure devrait surtout permettre la réalisation d'économies. Au total, 25 réseaux hospitaliers existeront donc, avec au minimum un réseau pour 400.000 habitants. Huit réseaux doivent voir le jour en Wallonie, quatre verront le jour à Bruxelles et 13 en Flandre. Ainsi, chaque hôpital fera partie d'un réseau clinique locorégional, qui doit rencontrer l'ensemble des missions de soins spécialisés. Les soins les plus pointus, comme la chirurgie oncologique complexe ou la chirurgie cardiaque, ne seront pas disponibles dans chaque réseau hospitalier. Des règles de renvoi vers les différents points de référence seront nécessaires. Les soins les moins complexes continueront à être pris en charge dans les établissements hospitaliers de proximité. Si la réforme est fédérale, il revenait aux entités fédérées de la mettre en oeuvre et de lui donner une assise juridique. La Wallonie était la seule Région à être législativement prête pour lancer cette mise en réseau. A priori, la Région wallonne compte huit réseaux hospitaliers: deux à Liège (CHU+CHR et MontLégia CHC), deux à Charleroi (GHDC-Clinique Notre Dame de Grâce et ISPPC- Centre de santé des Fagnes), un dans la Région du Centre Mons (Tivoli+Jolimont+Ambroise Paré), un dans le Borinage-Hainaut occidental (Epicura+CHR Haute Senne+CHwapi + CH Mouscron), un en province de Luxembourg (Vivalia) et un à Namur (tous les hôpitaux namurois). De leur côté, les Régions flamande et bruxelloise ne sont pas complètement en ordre de marche et dépasseront donc la date butoir fixée par le fédéral, mais ces réseaux devraient toutefois être opérationnels début 2020, ont assuré les cabinets des deux ministres compétents.