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Pourtant, en mai dernier, le jdM annonçait l'échec des négociations entre le CHR Sambre et Meuse et les Cliniques de Bouge. " L'échec relatif avec le CHR est un échec politique ", commente Paul d'Otreppe. " En réalité, l'échec est simplement le constat que des modifications culturelles importantes sont nécessaires dans le cadre des fusions et des réseaux, mais aussi complexes. C'est un fait. " Autre fait qui a pesé dans les négociations : l'approche des élections. " Les périodes d'élections sont absolument à proscrire dans ce genre de discussions. Et donc, à juste titre je pense, le CHR a préféré suspendre le processus, pour éviter d'avoir un clash quelconque en période d'élection. "Cet échec récent ne veut pas dire pour autant que les négociations sont closes. " Effectivement, mais le problème, c'est qu'on est rattrapé par le calendrier des réseaux ", regrette le directeur général. " En fait, l'idée, de notre côté, était de boucler ce dossier avant la parution de ce calendrier pour permettre l'intégration des hôpitaux du nord de la province. L'opération pourrait-elle avoir encore lieu ou est-ce le même débat, les mêmes modalités, les mêmes questions vont se poser non plus à trois mais à six autour de la table? La question est aussi simple que ça. On a sous-estimé le blocage, ou la complexité politique ainsi que la question des statuts."Pour arriver à former en réseau, il faut donc un bassin de 500.000 âmes et réunir les six hôpitaux de la province, à savoir le CHR Sambre et Meuse (les sites d'Auvelais et de Namur), la Clinique St-Luc de Bouge, et le CHU UCL Namur répartit sur trois sites : Dinant, Godinne et Ste-Élisabeth.Il sera compliqué de se rejoindre sur tous les points, d'autant plus que ce réseau englobera autant des instituts publics que privés, confessionnels et non-confessionnels. " Vous aurez le même phénomène partout ", réagit Paul d'Otreppe. " Je pense que cinq des sept réseaux wallons seront dans cette configuration. Nous pensions donc qu'il valait mieux faire la moitié du travail avant la publication du calendrier des réseaux, car cela va être plus compliqué de parler à six qu'à trois. Mais nous n'y sommes pas arrivés. Quand on a mis en exergue ce qu'il fallait faire pour y arriver, ce n'était pas simplement pas possible pour le moment. Sur la façon dont ça s'est fait, on pourra toujours épiloguer, mais le problème se situe uniquement là."Ces questions se poseront ailleurs en Wallonie estime Paul d'Otreppe. Le directeur général espère donc que les deux ans de travail menés dans le nord namurois serviront d'exemple dans la formation des réseaux dans le reste de la Wallonie et à Bruxelles. Récemment accrédité " Or " par l'Accréditation Canada international (ACI), la Clinique St-Luc se donne un atout de taille en vue des négociations. " D'autant plus dans une petite structure comme la Clinique St-Luc de Bouge qui devra se mettre à table avec cinq entités plus grandes qu'elle ", acquiesce le directeur général. " L'accréditation permettra de débattre autour de l'organisation, de la manière de fonctionner et pas uniquement autour des chiffres d'activités, des chiffres financiers. Dans une optique où l'on devra optimaliser, supprimer les doubles emplois, c'est une nécessité. C'était indispensable de le faire. On ne vend pas le système de Bouge, on propose un système reconnu internationalement que nous sommes les seuls à avoir autour de la table. Ce que nous avons entrepris de manière constructive. "