" L'augmentation du nombre de cas d'enfants testés positifs dans les écoles et l'avancée de nouveaux variants ont causé beaucoup de pression, notamment via les médias sociaux, pour fermer à nouveau les écoles. Entant que pédiatres, pédopsychiatres, psychologues et défenseurs des droits de l'enfant, nous soutenons cependant que maintenir l'ouverture complète des écoles est approprié et justifié. Si les jeunes continuent d'être exposés à la fermeture d'écoles, les effets d'une telle mesure se feront sentir à plusieurs niveaux et pour toute une génération ", communiquent Unicef Belgique, la Belgian Paediatric Covid-19 Task Force et l'Académie Belge de Pédiatrie.

Les cosignataires soulignent que les recherches montrent que " la fermeture des écoles a un impact extrêmement négatif sur la trajectoire d'apprentissage des enfants et des jeunes, mais aussi sur leur bien-être physique et mental, leur santé, leur développement général et leur sécurité. Sans la structuration, le sens et l'offre d'orientation et de développement stimulant de l'école, la condition physique et le bien-être psychologique des enfants et des jeunes se détériorent considérablement. Privés du filet de sécurité que leur offre l'école, un certain nombre d'enfants et de jeunes sont particulièrement vulnérables aux abus et aux violences intrafamiliales, à une exposition excessive et préjudiciable à Internet et à la perte d'activité physique. Cela renforce le fossé des inégalités et l'exclusion sociale, avec une augmentation du pourcentage de jeunes vivant dans la pauvreté et quittant l'école sans éducation ni qualification, avec des conséquences durables sur leur santé et leurs opportunités d'emploi."

Pour les trois associations, il est essentiel de tenir compte des besoins de développement des enfants et des jeunes, en veillant à ce qu'ils soient protégés, qu'ils aient accès à des services publics de qualité (en particulier l'éducation et la santé) et qu'ils soient considérés comme un groupe vulnérable prioritaire dans la réponse à la pandémie.

Elles estiment que la réouverture complète des écoles secondaires doit être une priorité et que toutes les mesures doivent être prises pour rouvrir complètement en toute sécurité.

Mesure temporaire

Pour les pédiatres et l'Unicef, la fermeture des écoles doit être évitée autant que possible et constituer une mesure de dernier ressort, temporaire et locale. " Si la fermeture des écoles est envisagée, celle-ci doit uniquement être mise en oeuvre après que d'autres mesures, beaucoup plus efficaces, soient imposées pour la société en général, et toujours de manière limitée dans le temps. Lorsque les niveaux de transmission au sein de la communauté sont élevés, que les systèmes de santé sont soumis à une pression extrême et que la fermeture des écoles est jugée inévitable, des mesures de sauvegarde doivent être mises en place. Ces mesures de sauvegarde comprennent l'éducation et le suivi de chaque jeune, même si temporairement à distance, et l'éducation présentielle (en classe) pour les jeunes qui sont particulièrement vulnérables, notamment ceux qui risquent le plus une dégradation de leur santé et de leur bien-être ou ceux qui sont soumis à un stress scolaire, social ou psychologique à la maison ou dans leur institution(les enfants porteurs d'un handicap par exemple). "

Autre recommandation : les enfants de parents qui ne peuvent pas travailler à la maison devraient également pouvoir continuer à fréquenter physiquement l'école.

L'interaction humaine dans l'éducation doit rester l'objectif. L'apprentissage à distance est une alternative bienvenue et une source d'innovation mais n'est pas suffisant. Les capacités des enseignants doivent être renforcées afin qu'ils puissent continuer à communiquer avec les jeunes à distance, rester en contact avec eux et les aider à maintenir leur structure et leur motivation quotidiennes.

En cas de confinement(partiel) avec fermeture (partielle) des écoles, il est essentiel que les écoles soient les premières à rouvrir leurs portes dès que les autorités commencent à lever les restrictions. Un processus de rattrapage efficace doit éviter que le grand nombre d'enfants et de jeunes qui sont à la traîne soient laissés pour compte.

Pour les trois associations, il est essentiel d'évaluer le risque des infections et de la transmission du virus à l'école, en accordant une vigilance accrue aux nouveaux variants qui, selon les dernières données, ne présentent pas un risque plus élevé pour la santé des enfants. Ce suivi et la maîtrise des infections et de la transmission du virus dans les écoles doivent être une priorité en déployant pleinement les installations actuelles de dépistage et de tracing à haute performance.

Il est également important de communiquer de manière claire avec les écoles et la société en général concernant la nouvelle politique de testing et la nouvelle définition des contacts à haut et à bas risques afin d'éteindre rapidement de possibles nouveaux foyers d'infections.

Appliquer les mesures de prévention

Enfin, il est nécessaire de faire appliquer de manière rigoureuse les mesures de prévention concernant la transmission du virus dans toutes les écoles, en ce compris auprès des parents lorsqu'ils viennent conduire et chercher les enfants à l'école. Ces recommandations se basent sur les évidences suivantes :

La fermeture d'écoles menace le droit à l'éducation des enfants et l'ensemble des droits de l'enfant qui sont valables pour chaque enfant jusqu'à 18 ans conformément à la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies.

D'après les dernières données, la fermeture des écoles a un impact sur l'augmentation des violences à l'égard des enfants, des troubles de santé mentale, des inégalités scolaires, du nombre de jeunes sans formation, stage ni emploi et de la pauvreté. Elle a également un impact sur la santé et le développement des enfants.

Les infections des enfants à l'école sont le reflet des infections dans la société. Autrement dit, une augmentation des cas d'infections chez les enfants est consécutive à une augmentation des cas dans la société et non l'inverse. Les épidémiologistes affirment presque à l'unanimité que les enfants d'âge scolaire ne sont pas le moteur de l'épidémie.

A quelques rares exceptions près, les enfants d'âge scolaire ne sont pas malades ou alors peu et ne semblent pas être exposés à un risque d'infection plus élevé que lorsqu'ils ne sont pas à l'école.

Les études en cours avec les variants de virus indiquent que le virus ne cible pas spécifiquement les enfants et que les enfants ne courent pas un risque plus important.

Les enfants peuvent également transmettre le virus, mais moins facilement que les adultes. Cela s'applique au premier variant, mais probablement aussi aux nouveaux variants potentiellement plus contagieux.

Les évidences les plus récentes montrent que les épidémies dans les écoles ne sont pas déclenchées par les enfants et que la transmission d'un élève à un autre est inhabituelle et n'est pas la cause principale de l'infection chez les enfants. La propagation secondaire du virus par les enfants est moins fréquente. En revanche, les adolescents risquent davantage de propager le virus que les jeunes enfants.

Des études montrent également que le personnel scolaire ne semble pas être exposé à un risque relatif plus élevé que la population en général. Les enseignants ne sont pas plus contaminés par le virus que les autres professions. Toutefois, comme les autres travailleurs essentiels, ils devraient faire partie des personnes prioritaires pour bénéficier du vaccin et ce également pour diminuer le risque de clusters dans les écoles.

" L'augmentation du nombre de cas d'enfants testés positifs dans les écoles et l'avancée de nouveaux variants ont causé beaucoup de pression, notamment via les médias sociaux, pour fermer à nouveau les écoles. Entant que pédiatres, pédopsychiatres, psychologues et défenseurs des droits de l'enfant, nous soutenons cependant que maintenir l'ouverture complète des écoles est approprié et justifié. Si les jeunes continuent d'être exposés à la fermeture d'écoles, les effets d'une telle mesure se feront sentir à plusieurs niveaux et pour toute une génération ", communiquent Unicef Belgique, la Belgian Paediatric Covid-19 Task Force et l'Académie Belge de Pédiatrie.Les cosignataires soulignent que les recherches montrent que " la fermeture des écoles a un impact extrêmement négatif sur la trajectoire d'apprentissage des enfants et des jeunes, mais aussi sur leur bien-être physique et mental, leur santé, leur développement général et leur sécurité. Sans la structuration, le sens et l'offre d'orientation et de développement stimulant de l'école, la condition physique et le bien-être psychologique des enfants et des jeunes se détériorent considérablement. Privés du filet de sécurité que leur offre l'école, un certain nombre d'enfants et de jeunes sont particulièrement vulnérables aux abus et aux violences intrafamiliales, à une exposition excessive et préjudiciable à Internet et à la perte d'activité physique. Cela renforce le fossé des inégalités et l'exclusion sociale, avec une augmentation du pourcentage de jeunes vivant dans la pauvreté et quittant l'école sans éducation ni qualification, avec des conséquences durables sur leur santé et leurs opportunités d'emploi." Pour les trois associations, il est essentiel de tenir compte des besoins de développement des enfants et des jeunes, en veillant à ce qu'ils soient protégés, qu'ils aient accès à des services publics de qualité (en particulier l'éducation et la santé) et qu'ils soient considérés comme un groupe vulnérable prioritaire dans la réponse à la pandémie.Elles estiment que la réouverture complète des écoles secondaires doit être une priorité et que toutes les mesures doivent être prises pour rouvrir complètement en toute sécurité.Pour les pédiatres et l'Unicef, la fermeture des écoles doit être évitée autant que possible et constituer une mesure de dernier ressort, temporaire et locale. " Si la fermeture des écoles est envisagée, celle-ci doit uniquement être mise en oeuvre après que d'autres mesures, beaucoup plus efficaces, soient imposées pour la société en général, et toujours de manière limitée dans le temps. Lorsque les niveaux de transmission au sein de la communauté sont élevés, que les systèmes de santé sont soumis à une pression extrême et que la fermeture des écoles est jugée inévitable, des mesures de sauvegarde doivent être mises en place. Ces mesures de sauvegarde comprennent l'éducation et le suivi de chaque jeune, même si temporairement à distance, et l'éducation présentielle (en classe) pour les jeunes qui sont particulièrement vulnérables, notamment ceux qui risquent le plus une dégradation de leur santé et de leur bien-être ou ceux qui sont soumis à un stress scolaire, social ou psychologique à la maison ou dans leur institution(les enfants porteurs d'un handicap par exemple). " Autre recommandation : les enfants de parents qui ne peuvent pas travailler à la maison devraient également pouvoir continuer à fréquenter physiquement l'école.L'interaction humaine dans l'éducation doit rester l'objectif. L'apprentissage à distance est une alternative bienvenue et une source d'innovation mais n'est pas suffisant. Les capacités des enseignants doivent être renforcées afin qu'ils puissent continuer à communiquer avec les jeunes à distance, rester en contact avec eux et les aider à maintenir leur structure et leur motivation quotidiennes.En cas de confinement(partiel) avec fermeture (partielle) des écoles, il est essentiel que les écoles soient les premières à rouvrir leurs portes dès que les autorités commencent à lever les restrictions. Un processus de rattrapage efficace doit éviter que le grand nombre d'enfants et de jeunes qui sont à la traîne soient laissés pour compte.Pour les trois associations, il est essentiel d'évaluer le risque des infections et de la transmission du virus à l'école, en accordant une vigilance accrue aux nouveaux variants qui, selon les dernières données, ne présentent pas un risque plus élevé pour la santé des enfants. Ce suivi et la maîtrise des infections et de la transmission du virus dans les écoles doivent être une priorité en déployant pleinement les installations actuelles de dépistage et de tracing à haute performance.Il est également important de communiquer de manière claire avec les écoles et la société en général concernant la nouvelle politique de testing et la nouvelle définition des contacts à haut et à bas risques afin d'éteindre rapidement de possibles nouveaux foyers d'infections.Enfin, il est nécessaire de faire appliquer de manière rigoureuse les mesures de prévention concernant la transmission du virus dans toutes les écoles, en ce compris auprès des parents lorsqu'ils viennent conduire et chercher les enfants à l'école. Ces recommandations se basent sur les évidences suivantes :La fermeture d'écoles menace le droit à l'éducation des enfants et l'ensemble des droits de l'enfant qui sont valables pour chaque enfant jusqu'à 18 ans conformément à la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies.D'après les dernières données, la fermeture des écoles a un impact sur l'augmentation des violences à l'égard des enfants, des troubles de santé mentale, des inégalités scolaires, du nombre de jeunes sans formation, stage ni emploi et de la pauvreté. Elle a également un impact sur la santé et le développement des enfants.Les infections des enfants à l'école sont le reflet des infections dans la société. Autrement dit, une augmentation des cas d'infections chez les enfants est consécutive à une augmentation des cas dans la société et non l'inverse. Les épidémiologistes affirment presque à l'unanimité que les enfants d'âge scolaire ne sont pas le moteur de l'épidémie.A quelques rares exceptions près, les enfants d'âge scolaire ne sont pas malades ou alors peu et ne semblent pas être exposés à un risque d'infection plus élevé que lorsqu'ils ne sont pas à l'école.Les études en cours avec les variants de virus indiquent que le virus ne cible pas spécifiquement les enfants et que les enfants ne courent pas un risque plus important.Les enfants peuvent également transmettre le virus, mais moins facilement que les adultes. Cela s'applique au premier variant, mais probablement aussi aux nouveaux variants potentiellement plus contagieux.Les évidences les plus récentes montrent que les épidémies dans les écoles ne sont pas déclenchées par les enfants et que la transmission d'un élève à un autre est inhabituelle et n'est pas la cause principale de l'infection chez les enfants. La propagation secondaire du virus par les enfants est moins fréquente. En revanche, les adolescents risquent davantage de propager le virus que les jeunes enfants.Des études montrent également que le personnel scolaire ne semble pas être exposé à un risque relatif plus élevé que la population en général. Les enseignants ne sont pas plus contaminés par le virus que les autres professions. Toutefois, comme les autres travailleurs essentiels, ils devraient faire partie des personnes prioritaires pour bénéficier du vaccin et ce également pour diminuer le risque de clusters dans les écoles.