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La parturiente croit souvent naïvement que le gynécologue décide quand elle doit rentrer à la maison. Or le séjour hospitalier après un accouchement ne peut dépasser 4 jours sous peine d'amende pour l'hôpital. Le BMF est amputé d'autant.Pour Jan Bosteels, président de la VVOG, "la mesure de réduction d'un demi-jour va entraîner des tensions supplémentaires entre le gestionnaire et le médecin à l'heure où tout le monde plaide pour une participation plus active des médecins dans la gestion de l'hôpital". D'autant que le BMF souffre d'un sous-financement chronique qu'on renfloue avec les honoraires des médecins.La profession gynécologique se dit souvent confrontée à des mesures linéaires alors qu'elle se dit prête à rationnaliser mais pas au mépris de la qualité des soins. La gynécologie-obstétrique est également à la pointe de l'EBM. " Ça ne sert à rien apparemment d'être le premier de classe ", déplore le Dr Bosteels, faisant référence à la chirurgie minimale invasive qui permet aux femmes de rentrer plus rapidement à leur domicile après une opération gynécologique.Ces progrès font faire des économies à l'assurance maladie d'autant qu'ils réduisent la durée d'incapacité de travail. La gynécologie est donc sanctionnée injustement car elle n'est pas récompensée lorsque les patientes rentrent plus tôt à la maison...La VVOG plaide pour une restructuration intelligente des soins dans un contexte où les patientes rentrent chez elles dans un environnement au domicile qui n'est pas toujours suffisamment sécurisant.