Dans un scrutin également marqué par la montée de l'extrême droite portée par Nigel Farage, le Labour remporteraient 410 sièges sur les 650 de la Chambre des Communes, 131 pour les Tories, selon les estimations de la BBC. "Ce serait la pire défaite des conservateurs en près de 200 ans d'histoire du parti, une défaite qui soulèverait des questions existentielles sur son avenir", écrit le New York Times.

La santé, une problématique majeure

L'éduction, la police, la justice, et surtout la santé étaient au coeur de la courte campagne - six semaines - qui a lieu en Grande Bretagne pour ces élections. Déjà en 2019, à l'aube des précédentes élections, le NHS était au coeur des débats. Comme l'expliquait Le Monde à l'époque, "vétusté des locaux, pénurie de personnel, faiblesse des salaires... Le National Health Service ne s'est jamais porté aussi mal et pourrait énormément pâtir du Brexit." Aujourd'hui le conditionnel a sauté, le NHS a pâti du Brexit, du covid, des retombées économiques de la guerre.

En 2024, les constats sont malheureusement les mêmes qu'en 2019 et la situation a même empiré : les temps d'attentes pour un rendez-vous se sont allongés et la pénurie de personnel a grandi. "Si l'on regarde le NHS aujourd'hui, il est clairement en panne - et les conservateurs l'ont brisé", estime le Labour. "Alors que la pandémie de covid-19 a placé le NHS dans une situation de stress sans précédent, la réalité est que les listes d'attente atteignaient des niveaux record avant même qu'elle ne frappe. Plutôt que les soins de santé soient "gratuits pour tous", nous nous retrouvons désormais avec un système de facto à deux vitesses."

La proposition du Labour

Dans son programme, le Labour rappelle que c'est un gouvernement travailliste qui a mis sur pied le NHS en 1945, suivant des principes qui ont survécu aux affres du temps : "Les meilleurs services doivent être disponibles pour tous, gratuitement. L'argent ne doit pas être un passeport vers de meilleurs traitements. La population mérite d'avoir ce que la science moderne peut offrir de mieux."

Quelles solutions envisage le parti pour le remettre sur pied ? "L'investissement à lui seul ne suffira pas à résoudre les problèmes auxquels est confronté le NHS ; cela doit aller de pair avec une réforme fondamentale", répond d'abord le Labour.

Ensuite, le parti veut mettre l'accent sur la prévention et non sur le curatif. Ensuite, "le NHS doit refléter l'évolution de la nature de la maladie, en mettant davantage l'accent sur la gestion des affections chroniques à long terme. Nous lancerons une nouvelle campagne pour lutter contre les plus grands tueurs : le cancer, les maladies cardiovasculaires et le suicide, tout en garantissant que les gens vivent bien plus longtemps."

L'accent sera également mis sur les services de santé dans les communautés locales et la santé mentale. "Dans l'ensemble de la société, la santé mentale est sortie de l'ombre, mais il est difficile de prétendre que le NHS a suivi le rythme. En effet, la Grande-Bretagne souffre actuellement d'une épidémie de santé mentale qui paralyse la vie, en particulier celle des enfants et des jeunes. Dans ce cadre, nous réformerons le NHS pour garantir que nous accordons à la santé mentale la même attention et la même attention qu'à la santé physique."

Concrètement, et schématiquement, le Labour propose de :

  • Réduire les temps d'attente du NHS avec 40.000 rendez-vous supplémentaires chaque semaine ;
  • Doubler le nombre de scanners de cancer ;
  • Un plan de sauvetage de la dentisterie ;
  • 8.500 personnels de santé mentale supplémentaires ;
  • Le retour du médecin de famille.

Reste à voir si ces mesures seront suffisantes pour remettre sur pied un des joyaux du Royaume-Uni.

Dans un scrutin également marqué par la montée de l'extrême droite portée par Nigel Farage, le Labour remporteraient 410 sièges sur les 650 de la Chambre des Communes, 131 pour les Tories, selon les estimations de la BBC. "Ce serait la pire défaite des conservateurs en près de 200 ans d'histoire du parti, une défaite qui soulèverait des questions existentielles sur son avenir", écrit le New York Times.L'éduction, la police, la justice, et surtout la santé étaient au coeur de la courte campagne - six semaines - qui a lieu en Grande Bretagne pour ces élections. Déjà en 2019, à l'aube des précédentes élections, le NHS était au coeur des débats. Comme l'expliquait Le Monde à l'époque, "vétusté des locaux, pénurie de personnel, faiblesse des salaires... Le National Health Service ne s'est jamais porté aussi mal et pourrait énormément pâtir du Brexit." Aujourd'hui le conditionnel a sauté, le NHS a pâti du Brexit, du covid, des retombées économiques de la guerre. En 2024, les constats sont malheureusement les mêmes qu'en 2019 et la situation a même empiré : les temps d'attentes pour un rendez-vous se sont allongés et la pénurie de personnel a grandi. "Si l'on regarde le NHS aujourd'hui, il est clairement en panne - et les conservateurs l'ont brisé", estime le Labour. "Alors que la pandémie de covid-19 a placé le NHS dans une situation de stress sans précédent, la réalité est que les listes d'attente atteignaient des niveaux record avant même qu'elle ne frappe. Plutôt que les soins de santé soient "gratuits pour tous", nous nous retrouvons désormais avec un système de facto à deux vitesses." Dans son programme, le Labour rappelle que c'est un gouvernement travailliste qui a mis sur pied le NHS en 1945, suivant des principes qui ont survécu aux affres du temps : "Les meilleurs services doivent être disponibles pour tous, gratuitement. L'argent ne doit pas être un passeport vers de meilleurs traitements. La population mérite d'avoir ce que la science moderne peut offrir de mieux."Quelles solutions envisage le parti pour le remettre sur pied ? "L'investissement à lui seul ne suffira pas à résoudre les problèmes auxquels est confronté le NHS ; cela doit aller de pair avec une réforme fondamentale", répond d'abord le Labour. Ensuite, le parti veut mettre l'accent sur la prévention et non sur le curatif. Ensuite, "le NHS doit refléter l'évolution de la nature de la maladie, en mettant davantage l'accent sur la gestion des affections chroniques à long terme. Nous lancerons une nouvelle campagne pour lutter contre les plus grands tueurs : le cancer, les maladies cardiovasculaires et le suicide, tout en garantissant que les gens vivent bien plus longtemps."L'accent sera également mis sur les services de santé dans les communautés locales et la santé mentale. "Dans l'ensemble de la société, la santé mentale est sortie de l'ombre, mais il est difficile de prétendre que le NHS a suivi le rythme. En effet, la Grande-Bretagne souffre actuellement d'une épidémie de santé mentale qui paralyse la vie, en particulier celle des enfants et des jeunes. Dans ce cadre, nous réformerons le NHS pour garantir que nous accordons à la santé mentale la même attention et la même attention qu'à la santé physique."