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Selon l'outil d'Open AI, trois grands critères permettent d'évaluer la vulnérabilité d'une spécialité médicale face à l'IA :Niveau d'analyse standardisable : Les spécialités basées sur l'interprétation de données chiffrées ou d'images sont plus menacées.Besoin d'interaction humaine : Plus une spécialité repose sur la relation patient-médecin, plus elle résiste à l'automatisation.Prise de décision en temps réel et gestes techniques complexes : Certaines disciplines nécessitent des adaptations dynamiques impossibles à automatiser totalement. Il en ressort des spécialités fortement menacées, moyennement menacées et peu menacées.1/Spécialités médicales très menacées (70-100 %)Ces disciplines reposent majoritairement sur l'analyse de données et d'images médicales, ce que l'IA sait déjà faire avec une précision accrue.RadiologieL'IA détecte déjà des anomalies sur des images médicales (IRM, scanners, mammographies) avec une précision souvent supérieure à celle des humains. Certains logiciels identifient des cancers avec des taux de détection plus élevés que les radiologues. L'analyse d'images est une tâche standardisable, idéale pour l'IA mais la validation des diagnostics et l'analyse des cas complexes nécessitent encore un médecin. Le radiologue deviendra un superviseur, validant les diagnostics et traitant les cas atypiques.Anesthésie-réanimationDes systèmes d'IA ajustent en temps réel les doses d'anesthésiques en fonction des paramètres du patient. Les robots surveillent les signes vitaux et peuvent réagir plus vite qu'un humain. L'anesthésie est une science prédictive et modélisable. En cas de complication imprévue, une intervention rapide d'un anesthésiste expérimenté est néanmoins indispensable. L'anesthésiste interviendra pour gérer les situations critiques et surveiller l'IA.OphtalmologieL'IA excelle dans la détection des maladies oculaires (DMLA, glaucome, rétinopathie diabétique) à partir d'images rétiniennes. L'interprétation des images rétiniennes peut être confiée à une IA. Les pathologies complexes resteront l'apanage du médecin ainsi que la chirurgie.2/Spécialités moyennement menacées (40-70 %)Ces spécialités bénéficient de l'assistance de l'IA pour l'analyse et l'optimisation des diagnostics, mais elles nécessitent encore un encadrement humain.DermatologieL'IA est capable d'identifier des lésions cutanées, des cancers de la peau et d'autres affections dermatologiques avec une précision accrue. Mais l'interaction patient-médecin, le choix du traitement et l'évaluation de la progression de la maladie nécessitent un suivi humain. L'IA sera utilisée pour le dépistage, tandis que le dermatologue s'occupera des interventions et des traitements.CardiologieL'IA est très performante pour l'analyse des images et des signaux physiologiques. Par contre, l'interprétation des résultats dans un contexte clinique global, la prise en charge des pathologies complexes et la gestion des traitements nécessitent un médecin.Gastro-entérologieL'IA améliore déjà la détection des anomalies intestinales. En revanche, la réalisation des actes médicaux (endoscopies, biopsies, chirurgie) et la gestion des complications restent hors de portée de l'IA. Dès lors, l'endoscopie et le suivi clinique resteront aux mains des médecins.3/Spécialités peu menacées (10-40 %)Ces spécialités impliquent une interaction forte avec les patients ou nécessitent une prise de décision en temps réel et une gestion des émotions que l'IA ne peut pas reproduire.Médecine généraleL'IA est capable de poser des diagnostics pour des pathologies courantes et de proposer des recommandations. Des chatbots médicaux comme Babylon Health ou Ada Health sont déjà utilisés pour aider à l'orientation des patients. La médecine générale est toutefois peu menacée car elle repose sur une approche holistique et un suivi patient sur le long terme. L'écoute, le raisonnement clinique face à des symptômes atypiques et la prise en charge globale nécessitent un médecin. Le MG restera un acteur central des soins. Ses données seront gérées davantage par l'IA.PsychiatrieDes chatbots existent déjà pour le soutien psychologique de base. L'IA nous connaît très bien et de mieux en mieux. Mais la relation thérapeutique repose sur des interactions humaines profondes, notamment la compréhension des émotions. Le rôle du psychiatre restera primordial.ChirurgieLa chirurgie nécessite une adaptation constante aux tissus et aux imprévus. La prise de décision en temps réel, l'improvisation en cas de complications et la relation avec le patient restent essentielles. Le chirurgien restera le décideur final même si la planification pourra se faire par IA.En résumé, " les disciplines fondées sur l'analyse d'images et de données sont les plus menacées, tandis que celles nécessitant une interaction humaine et une prise de décision en temps réel résistent mieux. Plutôt qu'un remplacement total, c'est une mutation du rôle des médecins qui s'opère, avec une intégration croissante de l'IA comme outil d'assistance ".Avec ChatGPT