Le genre du praticien n'a pas été très bien étudié. On reconnaît seulement que les médecins masculin et féminin pourraient traiter leurs patients quelque peu différemment. Plusieurs études ont porté sur les patientes subissant une chirurgie pour le cancer du sein et n'ont pas pu conclure de manière définitive. Une étude canadienne récente a montré des résultats globalement similaires des chirurgiens masculins et féminins en ce qui concerne les interventions d'urgence.

Un article récent apporte des données importantes : Le Docteur Tsugawa et ses collaborateurs viennent de publier dans le très respectable British Medical Journal une revue de patients américains âgés de plus de 65 ans bénéficiant de Medicare. La base de données comprenait près de 900.000 patients opérés par plus de 45 000 chirurgiens pour une vingtaine de types d'interventions. Les chirurgiens concernés avaient un âge moyen de 50 ans ; 90 % étaient des hommes.

Mortalité chirurgicale Le critère principal était la mortalité chirurgicale à 30 jours. Les résultats ont montré que la mortalité postopératoire diminuait avec l'âge du chirurgien. Après ajustement pour une série de facteurs comme le degré de sévérité, le type d'intervention et les comorbidités des malades, la mortalité diminuait progressivement de 6,6 % pour les chirurgiens de moins de 40 ans jusqu'à 6,3 % pour les chirurgiens de plus de 60 ans. Cette différence relative de 5 % est sans doute faible, mais elle est robuste, statistiquement très significative. Peut-être le reflet de la courbe d'apprentissage du chirurgien ? Cette explication est soutenue par l'observation particulièrement nette pour les chirurgiens pratiquant un nombre élevé d'interventions. Un phénomène d'auto-sélection pourrait prendre place, dans lequel le chirurgien moins doué serait plus enclin à arrêter d'opérer que celui qui est meilleur.

La mortalité ajustée était de 6,3 % pour les femmes chirurgiens et 6,5 % pour les chirurgiens masculins mais cette différence n'a pas atteint le niveau de signification statistique. Notons une certaine interaction entre les deux éléments puisque les chirurgiens plus âgés étaient plus rarement de sexe féminin : Seuls 3 % des chirurgiens âgés de plus de 60 ans étaient des femmes, contre 20 % des chirurgiens âgés de moins de 40 ans. Deux facteurs pourraient expliquer cette observation : d'une part un arrêt d'opérer plus précoce chez les femmes que chez les hommes pour une série de raisons et d'autre part une certaine féminisation récente de la médecine en général et de la spécialité chirurgicale en particulier.

Dans une étude précédente appliquant le même type d'analyse, les mêmes auteurs avaient trouvé que les patients traités pour une affection médicale par des médecins plus jeunes avaient un risque moindre de décès. Ainsi, pour un problème médical, les connaissances plus 'fraîches' peuvent être préférables, ainsi peut-être qu'une plus grande attention par un esprit plus jeune, alors que l'expérience prévaut davantage en chirurgie.

Par ailleurs, toujours dans le même type d'analyse, les patients traités par une femme interniste avaient un risque moindre de décès que ceux traités par un homme.

Alors, que choisissez-vous ? Pour une intervention chirurgicale, un chirurgien plus âgé, et pour un problème médical un interniste plus jeune, si possible féminin ? Il n'y a pas que l'âge et le sexe, direz vous. Nous sommes d'accord.

Le genre du praticien n'a pas été très bien étudié. On reconnaît seulement que les médecins masculin et féminin pourraient traiter leurs patients quelque peu différemment. Plusieurs études ont porté sur les patientes subissant une chirurgie pour le cancer du sein et n'ont pas pu conclure de manière définitive. Une étude canadienne récente a montré des résultats globalement similaires des chirurgiens masculins et féminins en ce qui concerne les interventions d'urgence.Un article récent apporte des données importantes : Le Docteur Tsugawa et ses collaborateurs viennent de publier dans le très respectable British Medical Journal une revue de patients américains âgés de plus de 65 ans bénéficiant de Medicare. La base de données comprenait près de 900.000 patients opérés par plus de 45 000 chirurgiens pour une vingtaine de types d'interventions. Les chirurgiens concernés avaient un âge moyen de 50 ans ; 90 % étaient des hommes.Mortalité chirurgicale Le critère principal était la mortalité chirurgicale à 30 jours. Les résultats ont montré que la mortalité postopératoire diminuait avec l'âge du chirurgien. Après ajustement pour une série de facteurs comme le degré de sévérité, le type d'intervention et les comorbidités des malades, la mortalité diminuait progressivement de 6,6 % pour les chirurgiens de moins de 40 ans jusqu'à 6,3 % pour les chirurgiens de plus de 60 ans. Cette différence relative de 5 % est sans doute faible, mais elle est robuste, statistiquement très significative. Peut-être le reflet de la courbe d'apprentissage du chirurgien ? Cette explication est soutenue par l'observation particulièrement nette pour les chirurgiens pratiquant un nombre élevé d'interventions. Un phénomène d'auto-sélection pourrait prendre place, dans lequel le chirurgien moins doué serait plus enclin à arrêter d'opérer que celui qui est meilleur.La mortalité ajustée était de 6,3 % pour les femmes chirurgiens et 6,5 % pour les chirurgiens masculins mais cette différence n'a pas atteint le niveau de signification statistique. Notons une certaine interaction entre les deux éléments puisque les chirurgiens plus âgés étaient plus rarement de sexe féminin : Seuls 3 % des chirurgiens âgés de plus de 60 ans étaient des femmes, contre 20 % des chirurgiens âgés de moins de 40 ans. Deux facteurs pourraient expliquer cette observation : d'une part un arrêt d'opérer plus précoce chez les femmes que chez les hommes pour une série de raisons et d'autre part une certaine féminisation récente de la médecine en général et de la spécialité chirurgicale en particulier.Dans une étude précédente appliquant le même type d'analyse, les mêmes auteurs avaient trouvé que les patients traités pour une affection médicale par des médecins plus jeunes avaient un risque moindre de décès. Ainsi, pour un problème médical, les connaissances plus 'fraîches' peuvent être préférables, ainsi peut-être qu'une plus grande attention par un esprit plus jeune, alors que l'expérience prévaut davantage en chirurgie.Par ailleurs, toujours dans le même type d'analyse, les patients traités par une femme interniste avaient un risque moindre de décès que ceux traités par un homme.Alors, que choisissez-vous ? Pour une intervention chirurgicale, un chirurgien plus âgé, et pour un problème médical un interniste plus jeune, si possible féminin ? Il n'y a pas que l'âge et le sexe, direz vous. Nous sommes d'accord.