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"Cela ne nous rendra pas le Congo", me direz-vous. C'est vrai. Mais même en Belgique, alors que les élections en tant que telles réservent moins de surprises - le système est ainsi fait - il n'en reste pas moins que la situation est (presque) inédite. Les négociations fédérales n'en finissent pas et les échecs s'accumulent. Toutes ces dissensions, plus profondes d'année en année, ont provoqué l'absence d'un budget santé pour 2025. La faute à un Alexander De Croo qui "assume"? Peut-être. Il a subi la loi des électeurs lors des dernières élections fédérales. Il doit sans doute réaffirmer une ligne plus "droite" au sein de son parti. C'est aussi la faute des cinq partis autour de la table des négociations qui n'arrivent décidément pas à se mettre d'accord. Pourtant, le temps presse. "N-VA, Vooruit, CD&V, MR et Les Engagés will have to kill some darlings", exprime Peter De Roover (N-VA), président de la Chambre. Une belle expression anglaise qui prône de fluidifier son propos en le débarrassant du superflu. "Il n'y a pas d'alternative, sinon le chaos."Notre système de santé est, en attendant, pris en otage. À l'heure de lire ces lignes, les syndicats auront peut-être dénoncé l'accord (ils avaient jusqu'au 4 novembre pour le faire). Que restera-t-il de la norme de croissance? Quel sera l'avenir des mutuelles? Ce sont, apparemment, les deux dossiers chauds. On serait tenté de résumer la situation à une seule question: quelles seront les économies demandées au secteur de la santé?