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On estime qu'un enfant sur 68 se retrouve sur le spectre de l'autisme, souligne l'ULB. Ce trouble est "un handicap très hétérogène, les profils de personnes autistes sont très différents et peuvent aller d'un enfant qui ne parle pas et qui présente un retard mental à des enfants qui au contraire parlent très bien et ont un QI (quotient intellectuel, ndlr) au-dessus de la norme", explique Gaétane Deliens, chercheuse dans le groupe de recherche sur l'autisme de l'ULB "ACTE" et docteur en psychologie.Les enfants souffrant d'un tel trouble "ont du mal à maintenir un contact visuel, produisent moins de sourires sociaux, recherchent moins l'attention d'autrui et sont plus isolés. La moitié d'entre eux présentent aussi un retard dans l'acquisition du langage", poursuit Dr Deliens.Le trouble de l'autisme perdure toute la vie mais sa prise en charge "précoce et adaptée permet de limiter les risques de surhandicap et favorise l'inclusion (...) dans la société", précise l'ULB. Or, l'autisme souffre d'une vision encore trop caricaturale et les signes précoces de ce trouble restent méconnus.Aucune formation spécifique n'existe dans ce domaine. Pour y pallier et dans le cadre du plan transversal "autisme" adopté en 2016 par les Régions bruxelloise et wallonne ainsi que la Fédération Wallonie-Bruxelles, l'ULB lance une formation interuniversitaire.Les professionnels de la santé, de l'éducation et l'aide aux personnes pourront en bénéficier. Deux journées seront également accessibles aux familles et aux aidants proches. La formation permettra notamment d'informer sur les signes de l'autisme à un âge précoce ou avancé ou de mieux connaître la situation de l'autisme en Belgique.Le programme sera dispensé de janvier à décembre 2018.