Le 14 octobre, la Commission européenne a publié sa proposition de stratégie européenne de durabilité pour les produits chimiques dans le cadre de l'ambition de zéro pollution du Green Deal. Avec cette proposition, l'Europe souhaite mieux protéger l'environnement et la santé de ses citoyens, mais aussi stimuler la recherche de produits chimiques sûrs et durables. Ces substances chimiques contiennent également des perturbateurs endocriniens, dont le coût annuel en Europe est estimé à 163 milliards d'euros. A l'heure actuelle, seulement 1 % des produits chimiques sont testés pour leurs propriétés de perturbation endocrinienne.

Sensibiliser

C'est précisément en raison de leur impact majeur sur notre santé que les Mutualités Libres veulent attirer l'attention sur ces perturbateurs endocriniens lors de leur symposium en ligne du 19/11. Ces substances chimiques (ou leurs mélanges) ne sont pas produites par le corps humain, mais peuvent perturber le fonctionnement de notre système hormonal et sont nocives pour notre santé. Les différentes autorités belges travaillent à l'élaboration d'un plan d'action national. Nous espérons des objectifs ambitieux.

Il est primordial de sensibiliser le grand public. Selon un sondage des Mutualités libres, de nombreux Belges n'ont jamais entendu parler des perturbateurs endocriniens. Des messages clairs et des informations transparentes sont donc essentiels, en particulier pour les groupes vulnérables tels que les femmes enceintes, les enfants et les jeunes. En tant que mutualité, nous avons la responsabilité d'informer nos membres à ce sujet. De petits actes de la vie quotidienne permettent déjà à chacun de réduire l'exposition aux perturbateurs endocriniens, comme toujours laver les vêtements neufs avant de les porter, ou ne pas réchauffer ses repas dans des récipients en plastique au micro-ondes.

D'autres acteurs du secteur de la santé peuvent également contribuer à cette sensibilisation. Le Dr Pauluis, un médecin généraliste avec une grande expertise dans ce domaine, demande depuis longtemps aux médecins d'informer leurs patients en la matière, surtout lorsqu'ils font partie des groupes vulnérables. Et les pharmaciens pourraient, par exemple, conseiller les patients et signaler la présence d'éventuels perturbateurs endocriniens dans les produits de soins et les crèmes solaires.

Cadre légal

En matière de perturbateurs endocriniens, la politique belge doit être guidée par le principe de précaution. L'application de ce principe garantira un renforcement de la surveillance, de sorte que la désignation d'une substance comme perturbateur endocrinien présumé suffira à l'interdire, du moins pour les produits de consommation. Au niveau national, des accords clairs doivent être conclus entre le niveau régional et fédéral sur la manière dont ce principe doit être utilisé et sur les critères à appliquer.

Le rapport du Sénat de 2018 recommandait déjà d'interdire certaines substances dans les produits destinés aux enfants jusqu'à 3 ans, comme le bisphénol dans les contenants et les jouets, et les phtalates dans les produits de soins. Les Mutualités Libres sont d'avis que la norme relative aux enfants devrait être appliquée aux substances chimiques : si c'est sans danger pour les enfants, c'est sans danger pour tout le monde. Chaque individu a droit à un même niveau de protection de sa santé. C'est pourquoi le bisphénol, les parabènes et les phtalates devraient être interdits par mesure de précaution.

La Belgique, pionnier européen

Selon le même rapport du Sénat, la Belgique doit jouer un rôle de pionnier en Europe. Le plan d'actions national et les initiatives du Green Deal créent une fenêtre d'opportunité qu'il ne faut pas manquer. La Belgique doit avant tout s'efforcer de rester cohérente avec les objectifs du plan d'actions national. De plus, la Belgique peut unir ses forces à celles d'autres Etats membres de l'UE qui abordent également la problématique des perturbateurs endocriniens, comme la France, la Suède et le Danemark. La Belgique assumera la présidence européenne en 2024, une excellente occasion d'inclure ce dossier dans le programme et de présenter les résultats de la politique belge.

Une chose est claire : nous avons une opportunité incroyable de travailler à un environnement plus sain, et nous devons la saisir à deux mains.

Le 14 octobre, la Commission européenne a publié sa proposition de stratégie européenne de durabilité pour les produits chimiques dans le cadre de l'ambition de zéro pollution du Green Deal. Avec cette proposition, l'Europe souhaite mieux protéger l'environnement et la santé de ses citoyens, mais aussi stimuler la recherche de produits chimiques sûrs et durables. Ces substances chimiques contiennent également des perturbateurs endocriniens, dont le coût annuel en Europe est estimé à 163 milliards d'euros. A l'heure actuelle, seulement 1 % des produits chimiques sont testés pour leurs propriétés de perturbation endocrinienne. C'est précisément en raison de leur impact majeur sur notre santé que les Mutualités Libres veulent attirer l'attention sur ces perturbateurs endocriniens lors de leur symposium en ligne du 19/11. Ces substances chimiques (ou leurs mélanges) ne sont pas produites par le corps humain, mais peuvent perturber le fonctionnement de notre système hormonal et sont nocives pour notre santé. Les différentes autorités belges travaillent à l'élaboration d'un plan d'action national. Nous espérons des objectifs ambitieux. Il est primordial de sensibiliser le grand public. Selon un sondage des Mutualités libres, de nombreux Belges n'ont jamais entendu parler des perturbateurs endocriniens. Des messages clairs et des informations transparentes sont donc essentiels, en particulier pour les groupes vulnérables tels que les femmes enceintes, les enfants et les jeunes. En tant que mutualité, nous avons la responsabilité d'informer nos membres à ce sujet. De petits actes de la vie quotidienne permettent déjà à chacun de réduire l'exposition aux perturbateurs endocriniens, comme toujours laver les vêtements neufs avant de les porter, ou ne pas réchauffer ses repas dans des récipients en plastique au micro-ondes. D'autres acteurs du secteur de la santé peuvent également contribuer à cette sensibilisation. Le Dr Pauluis, un médecin généraliste avec une grande expertise dans ce domaine, demande depuis longtemps aux médecins d'informer leurs patients en la matière, surtout lorsqu'ils font partie des groupes vulnérables. Et les pharmaciens pourraient, par exemple, conseiller les patients et signaler la présence d'éventuels perturbateurs endocriniens dans les produits de soins et les crèmes solaires. En matière de perturbateurs endocriniens, la politique belge doit être guidée par le principe de précaution. L'application de ce principe garantira un renforcement de la surveillance, de sorte que la désignation d'une substance comme perturbateur endocrinien présumé suffira à l'interdire, du moins pour les produits de consommation. Au niveau national, des accords clairs doivent être conclus entre le niveau régional et fédéral sur la manière dont ce principe doit être utilisé et sur les critères à appliquer.Le rapport du Sénat de 2018 recommandait déjà d'interdire certaines substances dans les produits destinés aux enfants jusqu'à 3 ans, comme le bisphénol dans les contenants et les jouets, et les phtalates dans les produits de soins. Les Mutualités Libres sont d'avis que la norme relative aux enfants devrait être appliquée aux substances chimiques : si c'est sans danger pour les enfants, c'est sans danger pour tout le monde. Chaque individu a droit à un même niveau de protection de sa santé. C'est pourquoi le bisphénol, les parabènes et les phtalates devraient être interdits par mesure de précaution.Selon le même rapport du Sénat, la Belgique doit jouer un rôle de pionnier en Europe. Le plan d'actions national et les initiatives du Green Deal créent une fenêtre d'opportunité qu'il ne faut pas manquer. La Belgique doit avant tout s'efforcer de rester cohérente avec les objectifs du plan d'actions national. De plus, la Belgique peut unir ses forces à celles d'autres Etats membres de l'UE qui abordent également la problématique des perturbateurs endocriniens, comme la France, la Suède et le Danemark. La Belgique assumera la présidence européenne en 2024, une excellente occasion d'inclure ce dossier dans le programme et de présenter les résultats de la politique belge. Une chose est claire : nous avons une opportunité incroyable de travailler à un environnement plus sain, et nous devons la saisir à deux mains.