Le cabinet De Block explique avoir reçu, début 2017 sur la Fanpage Facebook de la ministre ainsi que sur la boîte mail info du cabinet, de nombreux commentaires désobligeants, tant en français qu'en néerlandais. "Ces messages ont été envoyés depuis les sites internet du PTB et du PVDA", souligne Audrey Dorigo, l'attachée de presse de la ministre.

Le PTB avait en effet préparé des cartes postales et avait proposé de les utiliser pour envoyer ses "voeux" au cabinet de Mme De Block. L'objectif était d'exprimer son mécontentement vis-à-vis des décisions prises récemment par la ministre et qui mettent certains patients dans l'embarras.

Mais l'initiative a dérapé. "10% des messages néerlandais et 35% des messages français sont des mails très négatifs, insultants, dans lesquels certains souhaitent à la ministre de tomber malade ou de mourir". "On peut critiquer, faire des propositions et même s'exprimer avec force mais souhaiter aux autres de tomber malade ou parler de 'mourir' et diffuser de tels messages, c'est une incitation à la haine", a réagi l'attachée de presse de la ministre. Aucune action en justice n'est prévue pour l'instant.

Certains messages étaient insultants contre Maggie De Block mais aussi contre "les étrangers et les migrants qui profitent des soins de santé belges". D'autres invectivaient la ministre dans le sens : "Si vous voulez, prenez mon cancer."

"Au départ, il s'agissait d'un email standard relayé par 400 personnes et très correct", précise Els Cleemput. Entre-temps le PTB a lancé sa propre campagne d'affichage contre la hausse du prix du médicament. Mais c'est sur Facebook qu'on a observé le plus de dérapages. "Le PTB a découvert des messages insultants aussi sur son site mais les a retirés. Les insultes se sont poursuivies sur Facebook hélas."

1,3% de haine

En tout, la campagne lancée par le PTB et son réseau de maisons médicales Médecine pour le Peuple pour dénoncer les hausses de prix des médicaments envisagées par la ministre de la Santé Maggie De Block, a suscité pas moins de 3.000 messages, témoignages et courriels. Le parti a reconnu samedi que 41 d'entre eux étaient de nature haineuse, tout en soulignant qu'il les condamnait. Il voudrait pouvoir débattre du fond avec la ministre et affirme qu'il dispose pour cela de suffisamment d'arguments. "Nous recevons d'innombrables témoignages de personnes pour lesquelles les médicaments sont devenus impayables", explique Dirk Van Duppen, de Médecine pour le Peuple. "Visiblement, quelques personnes ont profité de la campagne pour envoyer des messages de haine à la ministre. Cela concerne 41 messages sur 3.000, soit 1,3%", souligne-t-il, alors que le cabinet de Mme De Block décrivait "10% de messages en néerlandais et 35% en français" comme étant très négatifs, insultants voire menaçants.

Quoi qu'il en soit, "même 1,3%, c'est trop et inacceptable", tranche clairement M. Van Duppen.

La colère de la population, parfois sous forme haineuse, s'est également exprimée dans les réactions à l'appel au respect lancé par la ministre elle-même, constate le PTB. Le parti juge cette "frustration compréhensible", mais insiste sur le fait que "l'insulte ne mène nulle part".

Le Docteur Van Duppen appelle désormais à un débat sur le fond. "Il serait bête de la part de la ministre de mettre les 98,7% de témoignages de personnes en difficulté dans le même sac que les 1,3% de messages injurieux", conclut-il.

Sur le fond, Els Cleemput estime quel PTB a tort. Les médicaments en général n'augmentent pas. Seules les antibiotiques, les sprays nasaux et certains conditionnements d'antiacides (Pantomed 40 mg) augmenteront. "Pour ces derniers, l'augmentation est de 15 euros par an. Notre objectif est d'éviter la surconsommation. Nous prenons des mesures EBM qui peuvent entraîner des dépenses supplémentaires pour le portefeuille du patient. Mais seulement si le médecin ne prescrit pas autre chose. A côté de cela nous prenons des mesures en faveur du patient. Il ne faut pas désinformer !"

Le cabinet De Block explique avoir reçu, début 2017 sur la Fanpage Facebook de la ministre ainsi que sur la boîte mail info du cabinet, de nombreux commentaires désobligeants, tant en français qu'en néerlandais. "Ces messages ont été envoyés depuis les sites internet du PTB et du PVDA", souligne Audrey Dorigo, l'attachée de presse de la ministre.Le PTB avait en effet préparé des cartes postales et avait proposé de les utiliser pour envoyer ses "voeux" au cabinet de Mme De Block. L'objectif était d'exprimer son mécontentement vis-à-vis des décisions prises récemment par la ministre et qui mettent certains patients dans l'embarras.Mais l'initiative a dérapé. "10% des messages néerlandais et 35% des messages français sont des mails très négatifs, insultants, dans lesquels certains souhaitent à la ministre de tomber malade ou de mourir". "On peut critiquer, faire des propositions et même s'exprimer avec force mais souhaiter aux autres de tomber malade ou parler de 'mourir' et diffuser de tels messages, c'est une incitation à la haine", a réagi l'attachée de presse de la ministre. Aucune action en justice n'est prévue pour l'instant.Certains messages étaient insultants contre Maggie De Block mais aussi contre "les étrangers et les migrants qui profitent des soins de santé belges". D'autres invectivaient la ministre dans le sens : "Si vous voulez, prenez mon cancer.""Au départ, il s'agissait d'un email standard relayé par 400 personnes et très correct", précise Els Cleemput. Entre-temps le PTB a lancé sa propre campagne d'affichage contre la hausse du prix du médicament. Mais c'est sur Facebook qu'on a observé le plus de dérapages. "Le PTB a découvert des messages insultants aussi sur son site mais les a retirés. Les insultes se sont poursuivies sur Facebook hélas."En tout, la campagne lancée par le PTB et son réseau de maisons médicales Médecine pour le Peuple pour dénoncer les hausses de prix des médicaments envisagées par la ministre de la Santé Maggie De Block, a suscité pas moins de 3.000 messages, témoignages et courriels. Le parti a reconnu samedi que 41 d'entre eux étaient de nature haineuse, tout en soulignant qu'il les condamnait. Il voudrait pouvoir débattre du fond avec la ministre et affirme qu'il dispose pour cela de suffisamment d'arguments. "Nous recevons d'innombrables témoignages de personnes pour lesquelles les médicaments sont devenus impayables", explique Dirk Van Duppen, de Médecine pour le Peuple. "Visiblement, quelques personnes ont profité de la campagne pour envoyer des messages de haine à la ministre. Cela concerne 41 messages sur 3.000, soit 1,3%", souligne-t-il, alors que le cabinet de Mme De Block décrivait "10% de messages en néerlandais et 35% en français" comme étant très négatifs, insultants voire menaçants.Quoi qu'il en soit, "même 1,3%, c'est trop et inacceptable", tranche clairement M. Van Duppen.La colère de la population, parfois sous forme haineuse, s'est également exprimée dans les réactions à l'appel au respect lancé par la ministre elle-même, constate le PTB. Le parti juge cette "frustration compréhensible", mais insiste sur le fait que "l'insulte ne mène nulle part".Le Docteur Van Duppen appelle désormais à un débat sur le fond. "Il serait bête de la part de la ministre de mettre les 98,7% de témoignages de personnes en difficulté dans le même sac que les 1,3% de messages injurieux", conclut-il.Sur le fond, Els Cleemput estime quel PTB a tort. Les médicaments en général n'augmentent pas. Seules les antibiotiques, les sprays nasaux et certains conditionnements d'antiacides (Pantomed 40 mg) augmenteront. "Pour ces derniers, l'augmentation est de 15 euros par an. Notre objectif est d'éviter la surconsommation. Nous prenons des mesures EBM qui peuvent entraîner des dépenses supplémentaires pour le portefeuille du patient. Mais seulement si le médecin ne prescrit pas autre chose. A côté de cela nous prenons des mesures en faveur du patient. Il ne faut pas désinformer !"