La semaine dernière, l'interview du Dr David Hercot m'a laissé un goût amer. Comme un goût de défaite. La cause: j'étais mécontent de la manière dont nous, êtres humains, avons géré jusqu'à présent nos ressources, avons manqué de respect à la nature qui nous entoure, à notre écosystème dans son ensemble. Et j'étais inquiet du manque de possibilités qui s'offraient à nous pour faire face aux défis toujours grandissants auxquels nous devons et nous devrons faire face.
Le week-end dernier, j'étais présent au congrès de la Belgian association of ambulatory surgery (BAAS), dont l'objet principal était la durabilité dans le secteur des soins de santé. Outre l'effet caisse de résonance par rapport à l'interview du Dr Hercot - "Nous avons besoin d'une nouvelle ère de santé publique pour la planète", expliquait en préambule le Dr Eveline DeCoster, conseillère au sein du cabinet de la ministre Zakia Khattabi (Ecolo), ministre fédérale du Climat et de l'Environnement - j'ai été cette fois agréablement surpris par la prise de conscience du secteur médical.
2.000 heures d'anesthésie polluent davantage que 1.000 vols allers-retours vers Le Cap
Le Pr Alain Kalmar (UGent), par exemple, a longuement étudié les effets nocifs des gaz anesthésiques volatiles sur l'environnement. Qu'une anesthésie puisse être davantage nocive pour l'environnement que l'opération elle-même ne vient pas à l'esprit de tout le monde. Et pourtant, il s'agit d'un secteur éminemment polluant. L'anesthésiste qui officie à l'hôpital St Jan à Bruges a calculé que 2.000 heures d'anesthésie (environ une année de pratique) peuvent, dans les cas les plus défavorables, polluer davantage que 1.000 vols allers-retours vers Le Cap en Afrique du Sud. Édifiant.
Ce qui me réjouit? C'est que les anesthésistes s'emparent du problème. Mieux: qu'ils viennent avec des solutions. Des solutions chiffrées, qui promettent, pour un hôpital qui se passe de sevoflurane (agent anesthésique volatile) en faveur de l'anesthésie intraveineuse totale (AIVT) au propofol, de diminuer par 20 les émissions de CO? et par trois le coût des procédures.
Qu'attendent les hôpitaux pour se mettre au pas?
Le week-end dernier, j'étais présent au congrès de la Belgian association of ambulatory surgery (BAAS), dont l'objet principal était la durabilité dans le secteur des soins de santé. Outre l'effet caisse de résonance par rapport à l'interview du Dr Hercot - "Nous avons besoin d'une nouvelle ère de santé publique pour la planète", expliquait en préambule le Dr Eveline DeCoster, conseillère au sein du cabinet de la ministre Zakia Khattabi (Ecolo), ministre fédérale du Climat et de l'Environnement - j'ai été cette fois agréablement surpris par la prise de conscience du secteur médical. Le Pr Alain Kalmar (UGent), par exemple, a longuement étudié les effets nocifs des gaz anesthésiques volatiles sur l'environnement. Qu'une anesthésie puisse être davantage nocive pour l'environnement que l'opération elle-même ne vient pas à l'esprit de tout le monde. Et pourtant, il s'agit d'un secteur éminemment polluant. L'anesthésiste qui officie à l'hôpital St Jan à Bruges a calculé que 2.000 heures d'anesthésie (environ une année de pratique) peuvent, dans les cas les plus défavorables, polluer davantage que 1.000 vols allers-retours vers Le Cap en Afrique du Sud. Édifiant.Ce qui me réjouit? C'est que les anesthésistes s'emparent du problème. Mieux: qu'ils viennent avec des solutions. Des solutions chiffrées, qui promettent, pour un hôpital qui se passe de sevoflurane (agent anesthésique volatile) en faveur de l'anesthésie intraveineuse totale (AIVT) au propofol, de diminuer par 20 les émissions de CO? et par trois le coût des procédures. Qu'attendent les hôpitaux pour se mettre au pas?