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Ce mardi matin, 17.000 manifestants (14.000 selon la police) ont battu les pavés bruxellois pour dénoncer les mesures prises par le Gouvernement Michel dans les soins de santé et, particulièrement, les modifications des avantages octroyés durant les fins de carrière dans les hôpitaux.A cette occasion, l'Unessa rappelle qu'en 2017, le secteur hospitalier doit supporter près de 250 millions d'euros d'économies. Ce qui équivaut à 4.000 emplois potentiels. "Il est clair que l'on atteint les limites d'un système. Les économies passées ont été tant bien que mal absorbées par les hôpitaux qui n'ont plus la capacité de faire des efforts supplémentaires", explique Pierre Smiets, directeur général d'Unessa. "Le système de financement et ses contraintes pèsent sur le terrain et la situation devient difficile, constate Unessa. De manière générale, les durées de séjour diminuent et les soins s'intensifient. A encadrement de personnel identique, la pression et la charge de travail augmentent dans les services hospitaliers. Les besoins continuent à croître mais les moyens ne suivent pas. La question se pose pour demain : pourra-t-on encore garantir une qualité et une sécurité suffisantes au chevet du patient? Les gestionnaires hospitaliers sont mécontents : il en va de leur responsabilité finale de préserver la qualité et la sécurité des soins."A l'instar des fédérations santhea et Gibbis, lire notre dernière édition (Jdm N° 2487), Unessa réclame un cadre stable et prévisible. "La réforme envisagée par la ministre De Block se fera avec les acteurs de terrain mais elle nécessite des garanties en termes de moyens budgétaires et de cadre légal", souligne Pierre Smiets La fédération, qui regroupe les institutions de soins privées wallonnes, attend du gouvernement qu'il prenne ses responsabilités. "Nous sommes prêts à participer à l'élaboration d'un pacte à long terme en faveur du secteur hospitalier. Ce Pacte devrait offrir au secteur la perspective d'un été plus serein. Au risque de nouvelles applications de la loi Renault, pour des hôpitaux du pays cette fois!"