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Le ministre répondait à une question de la députée Lotte Peeters (N-VA) à la suite d'un incident survenu en octobre de l'année dernière dans une école secondaire de Rumst. Cinq élèves étaient tombés malades après avoir consommé du "snus" en classe. En Belgique, tant le "snus" suédois classique, c'est-à-dire les sachets contenant du tabac que l'on coince derrière la lèvre et qui libèrent de la nicotine, que les sachets de nicotine plus récents, sans tabac, sont interdits. Selon le ministre, le snus classique n'est pas très populaire et seuls 30 points de vente ont été découverts en 2024. Les petits sachets de nicotine, en revanche, sont plébiscités par les jeunes. Bien qu'ils soient interdits depuis la mi-2023, on peut encore les trouver dans les circuits illégaux, sous le comptoir ou par le biais du commerce électronique. En 2024, 247 points de vente illégaux ont ainsi été découverts, pour un total de 16.900 sachets de nicotine retirés de la circulation. "Il y a un contrôle à la fois sur les magasins physiques, mais aussi sur le commerce en ligne. Bien sûr, des colis passent entre les mailles du filet. Mes services en sont conscients et organisent régulièrement des campagnes de contrôle spécifiques, sur les médias sociaux ou les canaux de vente en ligne", a expliqué le ministre Vandenbroucke. Une enquête menée auprès des élèves par le centre d'expertise flamand sur l'alcool et les autres drogues au cours de l'année scolaire 2022-2023 a toutefois montré que l'utilisation de sachets de nicotine était assez rare parmi les élèves. Seuls 7 % d'entre eux en avaient déjà utilisé et 0,8 % en consommaient régulièrement. Le centre antipoison a pour sa part recensé 23 signalements d'incidents au cours du premier semestre 2024, soit le même nombre que sur l'ensemble de l'année 2023.