Pedro Facon dirige le SPF depuis maintenant un an. Le plus prégnant dans son interview concerne le timing des réseaux hospitaliers et la nomenclature. Selon lui, il n'y a pas suffisamment le feu au lac, en quelque sorte. Lorsque les citoyens sont satisfaits globalement de leur système de soins, c'est plus difficile de pousser des réformes.
A la question provocatrice de Zorgwijzer "comment se fait-il qu'un seul syndicat de médecin réussise à contrecarrer les réformes nécessaires ?", le haut-fonctionnaire réplique que tous les stakeholders sont impliqués dans les réformes. Facon : "En coulisse, toutes les associations de médecins travaillent dans la bonne direction. Mais lorsqu'il s'agit d'arriver à un résultat, publiquement, on est plus négatif. Les stakeholders devraient parfois montrer plus de courage. On ne peut pas rester sans cesse à discuter. A un certain moment, il faut se jeter à l'eau. Question de bon leadership."
Et pour terminer, une information de taille : "Pour le dire de manière un peu provocante : l'impact sur la santé publique d'un podomètre embarqué sur un smartphone pourrait être plus grand que la norme de croissance. Nous devons utiliser tous les leviers disponibles."