La première naissance belge après transplantation utérine est un cas unique. Ces transplantations, extrêmement coûteuses, ne sont pas remboursées pour le moment en Belgique.
Les experts médicaux derrière la première naissance belge après transplantation utérine espèrent que cette intervention sera un jour reconnue et remboursée. La mère, qui a subi une transplantation utérine en 2018 suite à un syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH), a donné naissance, après plusieurs années de suivi intensif, à un bébé en bonne santé. Les parents ont pu saisir cette chance unique grâce à leur participation à une étude pilote et à la disponibilité d'une donneuse en état de mort cérébrale.
Cette transplantation complexe, réalisée à l'UZ Gent, est une première pour la Belgique. Les parents ont d'abord passé un examen médical et psychologique approfondi, suivi d'un parcours de FIV. En 2018, la transplantation a eu lieu, puis la mère a subi, après un an sans complications, un transfert d'embryon. Cela a finalement abouti à une grossesse réussie. Le bébé est né par césarienne après 37 semaines de grossesse. La mère et l'enfant se portent bien. Cependant, il s'agit d'un parcours unique et, pour les futurs parents qui espèrent concevoir de la même manière, il n'existe actuellement pas de solution toute faite.
Manque de donneuses
Les transplantations utérines, très coûteuses, ne sont actuellement pas remboursées en Belgique. "Une telle intervention coûterait plusieurs dizaines de milliers d'euros. Pour l'instant, cela ne peut se faire que dans le cadre d'une étude ou avec la reconnaissance et le remboursement par l'État", explique le Pr Steven Weyers, gynécologue et chef de service de la "Clinique des femmes" à l'UZ Gent.
Depuis la première transplantation au monde il y a six ans, greffe réalisée par seulement dix centres dans le monde, 135 transplantations et 65 naissances ont été rapportées au niveau international. Un nombre qui reste limité en raison du manque de donneuses compatibles. "Nous travaillons avec des donneuses en état de mort cérébrale, mais nous étudions une extension aux donneuses vivantes. Cela comporte toutefois des risques plus importants", ajoute le Pr Weyers.
Bien que cette intervention offre de l'espoir aux femmes présentant des malformations congénitales comme le syndrome MRKH, elle reste, selon le Pr Weyers, un traitement exceptionnel. "Je ne pense pas que nous réaliserons 25 transplantations par an en Belgique. C'est une intervention complexe et coûteuse. Cependant, j'espère que nous parviendrons un jour à un remboursement, même si le nombre de personnes concernées reste faible. Pour ces femmes, cela reste parfois le seul chemin vers la maternité."
Pour l'instant, le traitement est uniquement possible grâce au Fonds pour l'innovation et la recherche clinique de l'hôpital universitaire de Gand. Il continue de travailler à l'élargissement des options de donneuses et à l'accompagnement éthique, dans l'espoir que ce traitement devienne plus accessible à l'avenir.
Les experts médicaux derrière la première naissance belge après transplantation utérine espèrent que cette intervention sera un jour reconnue et remboursée. La mère, qui a subi une transplantation utérine en 2018 suite à un syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH), a donné naissance, après plusieurs années de suivi intensif, à un bébé en bonne santé. Les parents ont pu saisir cette chance unique grâce à leur participation à une étude pilote et à la disponibilité d'une donneuse en état de mort cérébrale. Cette transplantation complexe, réalisée à l'UZ Gent, est une première pour la Belgique. Les parents ont d'abord passé un examen médical et psychologique approfondi, suivi d'un parcours de FIV. En 2018, la transplantation a eu lieu, puis la mère a subi, après un an sans complications, un transfert d'embryon. Cela a finalement abouti à une grossesse réussie. Le bébé est né par césarienne après 37 semaines de grossesse. La mère et l'enfant se portent bien. Cependant, il s'agit d'un parcours unique et, pour les futurs parents qui espèrent concevoir de la même manière, il n'existe actuellement pas de solution toute faite.Les transplantations utérines, très coûteuses, ne sont actuellement pas remboursées en Belgique. "Une telle intervention coûterait plusieurs dizaines de milliers d'euros. Pour l'instant, cela ne peut se faire que dans le cadre d'une étude ou avec la reconnaissance et le remboursement par l'État", explique le Pr Steven Weyers, gynécologue et chef de service de la "Clinique des femmes" à l'UZ Gent.Depuis la première transplantation au monde il y a six ans, greffe réalisée par seulement dix centres dans le monde, 135 transplantations et 65 naissances ont été rapportées au niveau international. Un nombre qui reste limité en raison du manque de donneuses compatibles. "Nous travaillons avec des donneuses en état de mort cérébrale, mais nous étudions une extension aux donneuses vivantes. Cela comporte toutefois des risques plus importants", ajoute le Pr Weyers.Bien que cette intervention offre de l'espoir aux femmes présentant des malformations congénitales comme le syndrome MRKH, elle reste, selon le Pr Weyers, un traitement exceptionnel. "Je ne pense pas que nous réaliserons 25 transplantations par an en Belgique. C'est une intervention complexe et coûteuse. Cependant, j'espère que nous parviendrons un jour à un remboursement, même si le nombre de personnes concernées reste faible. Pour ces femmes, cela reste parfois le seul chemin vers la maternité."Pour l'instant, le traitement est uniquement possible grâce au Fonds pour l'innovation et la recherche clinique de l'hôpital universitaire de Gand. Il continue de travailler à l'élargissement des options de donneuses et à l'accompagnement éthique, dans l'espoir que ce traitement devienne plus accessible à l'avenir.