L'immunothérapie stimule le système immunitaire du patient pour attaquer la tumeur et ainsi traiter le cancer. Bien qu'elle soit prometteuse, son efficacité varie très fort d'un patient à l'autre. Une technologie innovante développée par la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et l'Institut flamand de biotechnologie (VIB) permet de déterminer à l'avance les patients qui en tireront profit. Les résultats de cette recherche sont parus dans PNAS ce mercredi.

Traquer les macrophages

Le traceur innovant cible "CD163+", un récepteur moléculaire présent sur les macrophages associés aux tumeurs (cellules immunitaires qui aident les tumeurs à croître et à se protéger). Ce traceur est basé sur des nanocorps, de petits anticorps dérivés de camélidés comme les lamas, capables de pénétrer profondément dans les tissus. Grâce à des scans, les chercheurs peuvent observer la quantité de macrophages dans une tumeur : une forte présence de macrophages indique que la tumeur est plus résistante au traitement, rendant l'immunothérapie moins efficace. La technologie permet ainsi aux médecins de prédire quels patients bénéficieront le plus du traitement.

© PNAS

"Une tumeur peut être comparée à une bande secrète qui ne se compose pas seulement de cellules cancéreuses, mais aussi d'autres cellules qui collaborent", explique dans un communiqué le Pr Timo De Groof, du groupe de recherche Molecular Imaging and Therapy (MITH) à la VUB. Parmi les cellules qui collaborent, "les macrophages associés aux tumeurs font semblant de travailler pour le bien du corps, mais aident en réalité la tumeur à croître et à se protéger des traitements. Notre nouveau traceur à base de nanocorps agit comme un détective capable de localiser ces macrophages et de les rendre visibles via des scans spécifiques. Cela nous aide à comprendre leur comportement et à savoir comment les cibler. Pour les patients, cela signifie que nous pouvons mieux prédire quel traitement sera le plus efficace, évitant ainsi des traitements inutiles et leurs effets secondaires."

Vers une médecine sur mesure

Le Pr Nick Devoogdt, chef du MITH, souligne que cette découverte représente une étape importante vers la médecine personnalisée: "Cette technologie nous permet d'adapter les thérapies aux besoins individuels des patients, rendant ainsi les traitements plus efficaces."

Pour le Pr Jo Van Ginderachter, du VIB Center for Inflammation Research et du Brussels Center for Immunology, "Cela ouvre de nouvelles perspectives, non seulement en oncologie, mais aussi dans d'autres maladies impliquant le système immunitaire." La technologie peut en effet être aussi utilisée pour des maladies inflammatoires comme l'athérosclérose et l'arthrite, où les macrophages CD163+ jouent également un rôle déterminant.

L'immunothérapie stimule le système immunitaire du patient pour attaquer la tumeur et ainsi traiter le cancer. Bien qu'elle soit prometteuse, son efficacité varie très fort d'un patient à l'autre. Une technologie innovante développée par la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et l'Institut flamand de biotechnologie (VIB) permet de déterminer à l'avance les patients qui en tireront profit. Les résultats de cette recherche sont parus dans PNAS ce mercredi.Le traceur innovant cible "CD163+", un récepteur moléculaire présent sur les macrophages associés aux tumeurs (cellules immunitaires qui aident les tumeurs à croître et à se protéger). Ce traceur est basé sur des nanocorps, de petits anticorps dérivés de camélidés comme les lamas, capables de pénétrer profondément dans les tissus. Grâce à des scans, les chercheurs peuvent observer la quantité de macrophages dans une tumeur : une forte présence de macrophages indique que la tumeur est plus résistante au traitement, rendant l'immunothérapie moins efficace. La technologie permet ainsi aux médecins de prédire quels patients bénéficieront le plus du traitement."Une tumeur peut être comparée à une bande secrète qui ne se compose pas seulement de cellules cancéreuses, mais aussi d'autres cellules qui collaborent", explique dans un communiqué le Pr Timo De Groof, du groupe de recherche Molecular Imaging and Therapy (MITH) à la VUB. Parmi les cellules qui collaborent, "les macrophages associés aux tumeurs font semblant de travailler pour le bien du corps, mais aident en réalité la tumeur à croître et à se protéger des traitements. Notre nouveau traceur à base de nanocorps agit comme un détective capable de localiser ces macrophages et de les rendre visibles via des scans spécifiques. Cela nous aide à comprendre leur comportement et à savoir comment les cibler. Pour les patients, cela signifie que nous pouvons mieux prédire quel traitement sera le plus efficace, évitant ainsi des traitements inutiles et leurs effets secondaires." Le Pr Nick Devoogdt, chef du MITH, souligne que cette découverte représente une étape importante vers la médecine personnalisée: "Cette technologie nous permet d'adapter les thérapies aux besoins individuels des patients, rendant ainsi les traitements plus efficaces."Pour le Pr Jo Van Ginderachter, du VIB Center for Inflammation Research et du Brussels Center for Immunology, "Cela ouvre de nouvelles perspectives, non seulement en oncologie, mais aussi dans d'autres maladies impliquant le système immunitaire." La technologie peut en effet être aussi utilisée pour des maladies inflammatoires comme l'athérosclérose et l'arthrite, où les macrophages CD163+ jouent également un rôle déterminant.