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Selon la mutuelle socialiste, les médecins généralistes n'ont pas modifié leur comportement en matière de prescription. "Au lieu d'un bond de 10%, le taux de prescription de médicaments les moins chers est passé de 53,6% à 54,8% entre 2016 et 2017. C'est d'autant plus regrettable que 40 millions d'euros d'économies étaient inscrits par le gouvernement dans son budget pour cette mesure et que cette économie n'a pas eu lieu."Solidaris estime, en extrapolant ses chiffres au niveau national, que l'Inami aurait pu économiser jusqu'à 62 millions euros et que le patient aurait économisé 47 millions euros - soit près de 11% de sa facture à la pharmacie - si on avait permis au pharmacien de délivrer systématiquement le médicament identique le moins cher (exactement la même molécule, le même dosage et la même taille de conditionnement).L'organisme assureur propose de lever les freins à la prescription des médicaments les moins chers et de sensibiliser tous les acteurs (dont les patients) à l'utilisation des moyens limités de l'assurance maladie en prenant cinq mesures.1) Interdire les suppléments demandés aux patients pour des médicaments originaux pour lesquels il existe un générique ;2) Obliger le pharmacien, pour tout nouveau traitement pour lequel il existe un générique, à " substituer " au médicament prescrit un médicament parmi les moins chers ;3) Pour les traitements en cours qui ne sont pas dans les moins chers, autoriser le pharmacien de référence de proposer au patient de substituer par une marque moins chère ;4) Imposer que les logiciels de prescription des médecins proposent avant tout la prescription en DCI puis les alternatives les moins chères ;5) Informer les patients (notamment via les moteurs de recherche des mutuelles) et les prestataires sur les coûts et les alternatives.De son côté, Medaxes a calculé que l'arrivée de douze nouvelles molécules génériques sur le marché en 2018 représente déjà plus de 54 millions d'euros de nouvelles économies annuelles pour les soins de santé belges. La fédération estime que les médecins et les patients belges trouvent de mieux en mieux leur chemin vers les médicaments génériques. "Nous nous en réjouissons bien évidemment. Cependant, il existe encore un espace d'optimalisation. C'est la raison pour laquelle on peut se réjouir de la demande adressée en début de cette année par la ministre De Block aux médecins spécialistes de prescrire davantage de médicaments bon marché. Et, à partir de 2019, les médecins qui sont actifs à l'hôpital seront désormais aussi concernés. Cela ne peut que contribuer à maintenir des soins de santé accessibles pour chacun ", conclut Joris Van Assche, administrateur délégué de Medaxes.V.C.