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Pour rappel, les postes de triage Covid-19 peuvent facturer au plus tôt à partir du 23 mars 2020 à 8h, ou à partir de la date de début des activités du poste de triage si cette date est postérieure au 23 mars 2020. L'Inami prévoit plusieurs types de rétributions, notamment pour la mise en place et la coordination journalière, pour l'examen physique d'un patient, et pour le support infirmier et administratif.Les deux syndicats médicaux (Cartel et AADM) se réjouissent qu'il y ait un financement pour le travail, la coordination et le personnel des centres de triage par l'Inami. Deux problèmes doivent néanmoins encore être résolus rapidement."Les centres de triage qui optent pour un système solidaire pour le financement des médecins doivent pouvoir aussi le maintenir. Par conséquent, ils devraient avoir la possibilité de recevoir la somme globale des honoraires dus au niveau du centre de triage, de sorte que celui-ci puisse ensuite effectuer une répartition (comme certains centres le font déjà aujourd'hui sur base de l'e-facturation) ", commentent les Drs Roel Van Giel, Paul De Munck Dr et Reinier Hueting.Les trois cosignataires de la lettre adressée au patron de l'Inami estiment qu'il devient urgent de voir comment les coûts (matériel, nettoyage, loyer conteneur / bâtiment, etc.) sont financés. "C'est très préoccupant. Il faut pour ceci créer un cadre ou une garantie de telle sorte que ces frais soient remboursés."Les présidents des trois formations font également part de leurs préoccupations quant à l'ouverture des postes de gardes et à la facturation durant le week-end."Un certain nombre de postes de garde ont formulé une demande ou ont déjà ouvert leurs portes en semaine (soir/nuit). Ceci pour essayer de réduire l'énorme pression en garde qui est exercée sur les médecins généralistes dans certaines régions. Ce principe est inscrit dans la note CSS 2020/069, qui a été approuvée et se trouve également sur le site Web de l'Inami. Nous n'en entendons toutefois pas parler et apprenons que certains postes de garde ont maintenant reçu la réponse qu'ils doivent attendre pour ouvrir. C'est inacceptable pour nous. Là où la pression sur la demande en garde est élevée, les postes de garde devraient pouvoir s'ouvrir en semaine. C'est le moins que nous puissions offrir à ces médecins généralistes."Les deux syndicats pointent aussi un problème avec la facturation du numéro de nomenclature 101990 pendant le week-end. "Il est impossible de savoir si le patient a déjà téléphoné à son médecin au cours de la semaine. A titre d'exemple, rien que pour un seul type de logiciel utilisé, cela a entraîné déjà plus de 1.000 refus de paiement. Par conséquent, nous adressons une fois de plus un appel urgent pour trouver une solution à ce problème (changement de numéro de critère, numéro spécifique pour le service de garde) car il n'est pas possible que tout ce travail ne soit pas honoré."En outre, la restriction "une fois par patient par période de 7 jours" pour la prestation 101135 serait source de difficultés, tant pour les médecins généralistes que pour les spécialistes. Les syndicats demandent de lever cette restriction.- Un certain nombre de patients qui restent à domicile après le triage téléphonique sont inquiets et retéléphonent plusieurs fois. Cela nécessite toujours beaucoup de temps avec des explications.- Il y a aussi des patients dont les médecins souhaitent un suivi plus strict, ce qui se traduit également par de plus nombreux contacts téléphoniques.- Tant que les recommandations pour la pratique ambulatoire sont suivies scrupuleusement, plusieurs communications téléphoniques par semaine peuvent également être nécessaires pour les patients chroniques (la question est également de savoir combien de temps cela peut durer, car certains soins, qui pourraient initialement être un peu retardés, peuvent être devenir aigus à un certain moment).Par ailleurs, les syndicats interrogent l'Inami sur le cadre financier pour les médecins qui travaillent dans un hébergement intermédiaire entre hôpital et domicile pour covid19+. Le premier s'est déjà ouvert en Flandre. Ils s'inquiètent également du financement du "transport social" des patients vers un point de triage, à la demande d'un médecin."Nous comprenons que la pression est grande sur tout le monde, mais c'est notre rôle en tant que syndicat de relayer les problèmes de terrain vers les autorités. Nous comptons bien sûr des solutions qui répondent à ces questions et demandons d'organiser à cet effet une concertation urgente ", écrivent Paul De Munck, Reinier Hueting et Roel Van Giel à Jo De Cock, administrateur général de l'Inami.Vincent Claes