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Les résultats de cette étude sont à prendre avec des pincettes même s'il n'y a rien à redire sur la façon dont elle a été menée. Les scientifiques ont comparé, selon plusieurs critères, trente ans après leur naissance, le devenir de quelque 3.500 enfants nés en 1982 et nourris au sein pendant des durées variables (cinq niveaux), à celui de personnes n'ayant pas été allaitées durant leur enfance. Ils ont tenu compte de toute une série de facteurs de confusion : niveau de vie des parents, âge de la mère, tabagisme maternel pendant la grossesse, poids de naissance, mode d'accouchement... L'analyse conclut que les bébés nourris au sein pendant un an auraient un quotient intellectuel (QI) supérieur de 4 points en moyenne et une scolarité plus longue, en moyenne 11 mois de plus, des avantages qui se traduisent à l'âge de 30 ans par des revenus plus conséquents (30% de plus que le salaire moyen), tout cela comparativement à ceux qui ont été allaités pendant moins d'un mois. La relation est dose-dépendante : plus l'allaitement est prolongé, plus les bénéfices sont significatifs. Les auteurs avancent une explication : la présence dans le lait maternel d'acides aminés saturés à chaîne longue qui jouent un rôle essentiel dans le développement du cerveau. Ils concèdent néanmoins que le lien reste à confirmer.