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Les demandeurs d'asile sont particulièrement vulnérables aux problèmes de santé mentale en raison de leur parcours migratoire et des conditions liées à la procédure d'asile. Ils sont plus exposés à des troubles tels que le stress post-traumatique, l'anxiété et la dépression. Les facteurs aggravants incluent le racisme, la discrimination, l'isolement social, la complexité des démarches administratives, et les longues périodes d'attente.En Belgique, bien que toute personne ait droit à des soins de santé, y compris les demandeurs d'asile, l'accès à ces services reste problématique. Le Conseil Supérieur de Santé (CSS) identifie plusieurs obstacles, notamment la méconnaissance du système de santé, les barrières linguistiques, les différences culturelles, et le manque de formation adéquate pour les professionnels de santé.Le CSS propose des recommandations à différents niveaux. À l'échelle européenne, il préconise une politique d'asile fondée sur les droits humains et la sécurisation des routes migratoires. Au niveau fédéral, il recommande de garantir un logement adéquat aux demandeurs, de fournir un soutien psychosocial et de renforcer la formation du personnel des centres d'accueil. Le CSS insiste aussi sur l'importance d'informer clairement les demandeurs d'asile sur le cadre juridique et d'assurer un soutien adéquat tout au long de la procédure.Concernant les soins de santé mentale, le CSS appelle à rendre ces services plus accessibles, à former les professionnels de santé à la diversité culturelle, et à renforcer l'accompagnement pour les groupes vulnérables, tels que les mineurs non accompagnés ou les personnes LGBTQIA+. Il souligne également l'importance d'une approche personnalisée, culturelle et sensible dans les soins prodigués aux demandeurs d'asile.En formant les professionnels de santé et en intégrant les enjeux de santé mentale dans les politiques d'accueil, la Belgique pourrait améliorer l'intégration des demandeurs d'asile. Ceux-ci représentent une part significative des nouveaux arrivants, dont une meilleure prise en charge de la santé mentale faciliterait leur insertion sociale et contribuerait au respect des engagements du pays en matière de droits humains."Pour les demandeurs d'asile qui se verront attribuer des documents de séjour et qui donc ont la possibilité de rester en Belgique, avoir une attention plus soutenue envers leur santé mentale facilitera leur intégration dans la société belge", souligne le CSS.