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"En tant que médecin de formation, vous n'êtes pas sans savoir que la pose d'un diagnostic est rarement instantanée pour de nombreuses maladies et que bien souvent, pour certaines pathologies, l'errance diagnostique est le lot de nombreux malades victimes de symptômes atypiques qui doivent consulter de nombreux spécialistes, effectuer une batterie d'examen avant que l'on puisse découvrir ce dont ils souffrent vraiment (s'ils ont la chance de tomber sur le praticien adéquat et d'obtenir un rendez-vous sans se retrouver dans une interminable liste d'attente).""Vous n'êtes pas sans ignorer qu'il faut parfois des semaines voire des mois pour obtenir un rendez-vous pour certains examens ( pour une IRM, comptez 2 à 3 mois dans un hôpital public) ou pour certains résultats (analyse génétique, biopsie cutanée..) et vous préconisez qu'un médecin-conseil statue dans les 3 mois de l'avenir de certains malades qui sont déjà fragilisés par l'incompréhension des messages donnés par leur corps ?""Dans les faits, les statistiques mises à disposition sur le site de l'INAMI (année 2013) démontrent que plus de 75% des incapacités déclarées à la mutuelle prennent fin dans les 6 premiers mois, le plus souvent de manière spontanée et sans devoir mettre la pression sur ces personnes. Pour le faible pourcentage restant, vous voulez mettre en place une artillerie lourde et vexatoire auprès d'un public déjà fragilisé en posant une épée de Damoclès de la sanction financière sur leur tête. Un marche ou crève cruel."Les pétitionnaires demandent à la ministre de la Santé publique de revoir ou même abandonner son projet.