Selon une enquête menée en 2015 par Test-Achats, un Belge sur cinq a été confronté durant les 5 années passées à l'indisponibilité d'un médicament et 12% à plusieurs reprises. Si la plupart du temps, il ne s'agissait pas de spécialités essentiels pour la vie du patient et s'il y avait des solutions de rechange, des cas se sont déjà présentés dans des situations plus critiques, par exemple pour des médicaments contre le cancer.

L'association de défense des consommateurs réclame des mesures urgentes et un rôle plus grand des pouvoirs publics, en particulier de l'Agence Fédérale des Médicaments et Produits de Santé (AFMPS).

Des initiatives ont déjà été prises, notamment l'élaboration d'un "arbre décisionnel" (procédure à suivre) en cas de pénurie ou l'obligation de signalement d'une pénurie de 14 jours et plus, mais elles sont insuffisantes, estiment plusieurs intervenants.

Une loi d'avril 2019 a instauré des règles visant les grossistes-répartiteurs, qui fournissent les pharmacies. L'une d'elles interdisait les exportations. La Cour constitutionnelle l'a suspendue.

Devant les députés, l'association nationale des grossistes-répartiteurs a affirmé que l'exportation n'était en rien un problème: elle n'est pas source de pénurie et, qui plus est, les pharmacies belges ont priorité, une règle à laquelle il n'y jamais eu de manquement, a affirmé Peter Van Elslander.

L'Association pharmaceutique belge avance quelques pistes, dont le droit de substitution, c'est-à-dire la possibilité pour le pharmacien de remplacer un médicament prescrit par un autre si le premier vient à manquer. La pratique est encadrée scientifiquement et une loi de 2015 lui offre une base légale, a expliqué Koen Straetmans.

Les causes des pénuries sont multiples: la chaîne est longue de la production à la délivrance au patient et des ruptures peuvent intervenir, ce d'autant plus que les exigences de qualité sont importantes, a fait remarquer Pharma.be, le marché n'est plus belge mais s'étend sur tout ou partie de l'Europe et une pénurie provoque souvent un effet domino sur d'autres médicaments. Quelques problèmes ponctuels se posent aussi, comme la mise en oeuvre de la directive européenne pour lutter contre la falsification des médicaments.

L'approvisionnement en matières premières pourrait aussi devenir un problème de plus en plus aigu en Europe: au fil du temps, la part de molécules produites en Chine s'est considérablement accrue. Le secteur commence à réimplanter des capacités de production en Europe mais cela prendra du temps, a expliqué Adrian van den Hoeven, représentant de Medicines for Europe, qui a plaidé pour une concertation menée par la Commission européenne.

Selon une enquête menée en 2015 par Test-Achats, un Belge sur cinq a été confronté durant les 5 années passées à l'indisponibilité d'un médicament et 12% à plusieurs reprises. Si la plupart du temps, il ne s'agissait pas de spécialités essentiels pour la vie du patient et s'il y avait des solutions de rechange, des cas se sont déjà présentés dans des situations plus critiques, par exemple pour des médicaments contre le cancer. L'association de défense des consommateurs réclame des mesures urgentes et un rôle plus grand des pouvoirs publics, en particulier de l'Agence Fédérale des Médicaments et Produits de Santé (AFMPS). Des initiatives ont déjà été prises, notamment l'élaboration d'un "arbre décisionnel" (procédure à suivre) en cas de pénurie ou l'obligation de signalement d'une pénurie de 14 jours et plus, mais elles sont insuffisantes, estiment plusieurs intervenants. Une loi d'avril 2019 a instauré des règles visant les grossistes-répartiteurs, qui fournissent les pharmacies. L'une d'elles interdisait les exportations. La Cour constitutionnelle l'a suspendue. Devant les députés, l'association nationale des grossistes-répartiteurs a affirmé que l'exportation n'était en rien un problème: elle n'est pas source de pénurie et, qui plus est, les pharmacies belges ont priorité, une règle à laquelle il n'y jamais eu de manquement, a affirmé Peter Van Elslander. L'Association pharmaceutique belge avance quelques pistes, dont le droit de substitution, c'est-à-dire la possibilité pour le pharmacien de remplacer un médicament prescrit par un autre si le premier vient à manquer. La pratique est encadrée scientifiquement et une loi de 2015 lui offre une base légale, a expliqué Koen Straetmans. Les causes des pénuries sont multiples: la chaîne est longue de la production à la délivrance au patient et des ruptures peuvent intervenir, ce d'autant plus que les exigences de qualité sont importantes, a fait remarquer Pharma.be, le marché n'est plus belge mais s'étend sur tout ou partie de l'Europe et une pénurie provoque souvent un effet domino sur d'autres médicaments. Quelques problèmes ponctuels se posent aussi, comme la mise en oeuvre de la directive européenne pour lutter contre la falsification des médicaments. L'approvisionnement en matières premières pourrait aussi devenir un problème de plus en plus aigu en Europe: au fil du temps, la part de molécules produites en Chine s'est considérablement accrue. Le secteur commence à réimplanter des capacités de production en Europe mais cela prendra du temps, a expliqué Adrian van den Hoeven, représentant de Medicines for Europe, qui a plaidé pour une concertation menée par la Commission européenne.