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Dans une note adressée à Maggie De Block, que nous avons relayée vendredi, Solidaris tente d'alerter la ministre quant à l'évolution critique de ses effectifs. Les mutualités socialistes assurent que si la profession n'est pas rapidement valorisée, les médecins-conseils ne pourront plus remplir leurs missions face à une surcharge croissante du travail.La dernière mesure qui concerne la réintégration professionnelle des travailleurs en incapacité de travail en est une illustration, estime-t-on du côté de la Mutualité chrétienne qui partage les mêmes craintes au regard de la pénurie.Selon les chiffres de Solidaris : sur 48 médecins, 36 ont plus de 50 ans et à l'échelle nationale, 59% des professionnels ont entre 55 et 75 ans. Par ailleurs, " la fonction de médecin-conseil est un des métiers où la distorsion entre la charge de travail et les capacités se fait le plus sentir au niveau des organismes assureurs. (...) La raison principale est le manque d'attractivité de la fonction par rapport aux autres spécialités médicales ", expliquent les secrétaires généraux de l'Union nationale des Mutualités socialistes (UNMS) dans leur note. Et de plaider en faveur d'une revalorisation de la profession. Flatter l'intellect ? Contrairement aux deux plus grandes mutuelles, les Mutualités libres relativisent la pénurie, tout en s'inquiétant de l'augmentation continue des tâches et du manque d'attractivité de la fonction de médecins-conseils. Un défi en termes d'indemnités mais aussi de santé.La ministre de la Santé publique se dit " pleinement consciente que le recrutement des médecins-conseils est ardu ". Elle annonce vouloir " réinventer " le job afin que les médecins-conseils puissent se concentrer au mieux sur leurs tâches principales. Selon elle, l'accent doit être mis davantage sur les tâches intellectuelles." Le médecin-conseil jouera un rôle important dans l'approche multidisciplinaire du trajet de réintégration pour les malades de longue durée ", a fait savoir le cabinet de la ministre à l'agence Belga.En outre, la ministre souhaite que le médecin-conseil, qui est souvent amené à travailler seul, soit davantage encadré et puisse déléguer certaines tâches, comme l'administratif par exemple.