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Un code couleur, sera désormais indiqué sur les produits alimentaires dans les supermarchés. Cette initiative originaire de France a pour objectif de simplifier les indications nutritionnelles sur les emballages car ils seraient trop complexes pour les consommateurs. Maggie De Block propose aux producteurs et aux distributeurs d'indiquer des " nutri-score " sous forme de code couleur sur les produits afin d'aider le consommateur à choisir les produits plus aisément. En effet, les clients se perdent dans les tableaux nutritionnels. Leila, 21 ans, affirme que ces tableaux l'ont déjà induite en erreur: " Je considérais les galettes de riz comme un allié santé alors qu'elles ne le sont pas puisqu'elles possèdent un index glycémique de l'ordre de 85 et une charge de 60. Mais je ne voyais pas ce que cela voulait dire exactement". Idem pour Ali, 49 ans, " Je jette souvent un oeil à ces tableaux mais je ne comprends pas toujours donc je demande à ma fille ", déclare-t-il.Mais comment fonctionne cette notation? Un aliment ayant une forte teneur en sucre et en sel par exemple, se situera plus vers les lettres E ou F, vers le rouge, donc.Ce projet est effectif depuis des pourparlers entre les différents acteurs du secteur alimentaire. Notons que la mesure n'est pas obligatoire. D'ici deux ans, les grandes surfaces devraient appliquer le code sur tous les produits blancs. Delhaize a déjà sauté le pas et Colruyt et Carrefour suivront très rapidement.Nicholas Courant, porte parole de la FEVIA, interrogé par nos confrères de RTL, soutient que les producteurs trouvent ce label inadapté. Il assure qu'ils ne l'adopteront pas. D'après lui, ce système est beaucoup trop réducteur et simplifie excessivement l'information. Notons qu'en Belgique, on exporte plus de 50% de la production du secteur alimentaire. Les emballages peuvent donc constituer une source de problème à l'étranger.Manifestement, ce système permet aux acheteurs de repérer les produits en un coup d'oeil et de les aider à se rendre compte de leurs habitudes alimentaires. D'un autre côté, les nutri-scores entrainent inévitablement une classification d'aliments qui seraient autorisés et prohibés. Ils ne laisseraient également pas de place à la question du " plaisir " alimentaire. Ces nutri-scores comportent, en outre, une caractéristique ahurissante: ils ne considèrent pas la différenciation entre les sucres naturels et ajoutés."Pour quelqu'un qui suit un régime stricte pour des raisons médicales ou sportives, les détails des différentes catégories devront être explicités très clairement car ils devront savoir à quoi correspond la lettre A, par exemple. Mais ça peut aider à l'éducation alimentaire des gens ", explique Laetizia, 26 ans. Marine, 23 ans, estime l'approbation de médecins primordiale: