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Les discussions entre le ministère de l'Enseignement supérieur et le ministère de la Santé leur semblant actuellement "gelées", les doyens de médecine de l'UCL, l'ULg et l'ULB, en concertation avec les recteurs, ont décidé de poursuivre "très activement" les actions auprès des politiques. Leur priorité est simple "que tous les étudiants en médecine et médecine dentaire engagés dans le cursus obtiennent une attestation de sélection permettant l'obtention d'un numéro Inami au terme de leurs études", ont-ils fait savoir par communiqué.Techniquement, il s'agirait d'obtenir un protocole d'accord signé entre Jean-Claude Marcourt et Maggie De Block afin que rien n'empêche la modification de la législation sur le contingentement."Les universités ne prendront aucune décision concernant les dernières attestations disponibles avant la signature du protocole d'accord. Elles espèrent ne pas devoir recourir au lissage tel que prévu l'arrêté royal sur la planification de l'offre médicale en répartissant les dernières attestations en parts égales sur les trois prochaines cohortes", signalent les doyens francophones.Bref, "la solution est aujourd'hui dans les mains du politique et pas dans celles des universités", ponctuent les Prs Dominique Vanpee, Marco Schetgen et Vincenzo D'Orio. Issue de secours La présidente du groupe cdH à la Chambre, Catherine Fonck a profité de l'appel des doyens pour pousser également dans ce sens les ministres De Block et Marcourt."C'est inacceptable d'encore reporter d'un an cette décision alors même que la Fédération Wallonie Bruxelles a mis en place une sélection comme l'exigeait la Ministre De Block. Aujourd'hui le temps presse puisque les étudiants en dernière année de médecine doivent choisir d'ici décembre s'ils s'engageront en médecine générale ou en médecine spécialisée. Et le dossier des numéros Inami a un impact important sur leur choix", insiste la députée fédérale.Contrairement à ce que prétend la ministre de la Santé, Catherine Fonck estime qu'il est urgent de trouver une issue favorable dans ce dossier et d'ainsi éviter que "les jeunes médecins et étudiants ne continuent à être les otages d'un manque de volonté politique et d'un ping-pong incessant" entre fédéral et entités fédérées.L'accord se fait d'autant plus pressant que le cadre légal ne permet pas aux universités de distribuer, en 2016, toutes les attestations restantes permettant l'octroi d'un numéro Inami, note la parlementaire humaniste. Et que si c'était le cas, si tous les numéros étaient distribués l'année prochaine, il n'y en aurait plus pour les médecins diplômés en 2017 et 2018.> Suivez-nous sur les réseaux sociaux: @jdmedecin ou Le Jdm