L'Ordre des médecins est donc tout naturellement souvent interrogé sur ces questions. La téléconsultation, soit une consultation entre un médecin et un patient qui se trouve à des endroits différents, fait partie intégrante de la télémédecine. Celle-ci intègre notamment la télésurveillance, la téléassistance, la téléexpertise et le télémonitoring.

Le Conseil national a donc émis un avis sur la téléconsultation vue comme un moyen de poser un diagnostic et de proposer un traitement.

Quelques remarques préalables :

1) La téléconsultation est légitime en vue d'améliorer le bien--être du patient. Mais elle doit être vue dans l'optique d'une analyse risque/bénéfice pour le patient.

2) Elle ne peut résulter d'une démarche commerciale et purement mercantile.

3) L'éthique médicale s'y applique de la même manière que lors d'un contact " physique " : respect de la dignité du patient, secret médical, protection de la vie privée, libre-choix du médecin.

4) Elle doit respecter les protocoles validés scientifiquement.

Situation médicale complexe

En outre, la téléconsultation convient peu pour les cas de situation médicale complexe " qui nécessite le recueil des symptômes lors de l'anamnèse et des signes cliniques lors de l'examen physique ".

Dans bien des cas de plaintes plus simples cependant, il est possible d'en déduire une solution thérapeutique, estime l'Ordre. Qui préconise d'utiliser un " tableau clinique paradigmatique d'une pathologie fréquente ".

Cette approche comporte toutefois des risques, rappelle l'Ordre. " La téléconsultation doit reposer sur un raisonnement médical adapté à la consultation à distance et validé scientifiquement, auquel le professionnel doit avoir été formé, pour prévenir les risques inhérents à ce type de pratique. "

Par ailleurs, le médecin doit être apte à gérer la téléconsultation. " Les aptitudes du médecin et du patient à utiliser l'outil technologique et les aptitudes du patient sur le plan de la communication (audition, maîtrise de la langue, compréhension du vocabulaire médical et anatomique, auto-examen physique, stress, etc.) sont à prendre en considération. " On pense bien sûr à des patients qui n'ont plus tous leurs sens.

Évaluation permanente

Une évaluation permanente sur l'efficacité de l'outil esanté entre concepteurs est utilisateurs est nécessaire.

Le médecin reste vigilant et en toute indépendance doit pouvoir renoncer à cette télépratique s'il en distingue les signes. Il privilégie alors la consultation en présence du médecin. Il vérifie en outre qu'il est couvert par son assurance en responsabilité professionnelle. Il vérifie également la qualité et la sécurité du matériel utilisé (marquage CE notamment) et le fait qu'il respecte le RGPD.

" Il convient de s'enquérir de la motivation du patient à recourir à la téléconsultation, afin de s'assurer que la téléconsultation est effectivement une réponse adéquate à ses attentes. Le médecin a le devoir d'informer le patient des limites de la télémédecine. "

En conclusion, le Conseil national estime la consultation en présence du médecin et du patient demeure la meilleure pratique. En tout état de cause, la téléconsultation se prête mieux au médecin qui connaît le patient...

L'Ordre des médecins est donc tout naturellement souvent interrogé sur ces questions. La téléconsultation, soit une consultation entre un médecin et un patient qui se trouve à des endroits différents, fait partie intégrante de la télémédecine. Celle-ci intègre notamment la télésurveillance, la téléassistance, la téléexpertise et le télémonitoring.Le Conseil national a donc émis un avis sur la téléconsultation vue comme un moyen de poser un diagnostic et de proposer un traitement.Quelques remarques préalables :1) La téléconsultation est légitime en vue d'améliorer le bien--être du patient. Mais elle doit être vue dans l'optique d'une analyse risque/bénéfice pour le patient.2) Elle ne peut résulter d'une démarche commerciale et purement mercantile.3) L'éthique médicale s'y applique de la même manière que lors d'un contact " physique " : respect de la dignité du patient, secret médical, protection de la vie privée, libre-choix du médecin.4) Elle doit respecter les protocoles validés scientifiquement.En outre, la téléconsultation convient peu pour les cas de situation médicale complexe " qui nécessite le recueil des symptômes lors de l'anamnèse et des signes cliniques lors de l'examen physique ".Dans bien des cas de plaintes plus simples cependant, il est possible d'en déduire une solution thérapeutique, estime l'Ordre. Qui préconise d'utiliser un " tableau clinique paradigmatique d'une pathologie fréquente ".Cette approche comporte toutefois des risques, rappelle l'Ordre. " La téléconsultation doit reposer sur un raisonnement médical adapté à la consultation à distance et validé scientifiquement, auquel le professionnel doit avoir été formé, pour prévenir les risques inhérents à ce type de pratique. "Par ailleurs, le médecin doit être apte à gérer la téléconsultation. " Les aptitudes du médecin et du patient à utiliser l'outil technologique et les aptitudes du patient sur le plan de la communication (audition, maîtrise de la langue, compréhension du vocabulaire médical et anatomique, auto-examen physique, stress, etc.) sont à prendre en considération. " On pense bien sûr à des patients qui n'ont plus tous leurs sens.Une évaluation permanente sur l'efficacité de l'outil esanté entre concepteurs est utilisateurs est nécessaire.Le médecin reste vigilant et en toute indépendance doit pouvoir renoncer à cette télépratique s'il en distingue les signes. Il privilégie alors la consultation en présence du médecin. Il vérifie en outre qu'il est couvert par son assurance en responsabilité professionnelle. Il vérifie également la qualité et la sécurité du matériel utilisé (marquage CE notamment) et le fait qu'il respecte le RGPD." Il convient de s'enquérir de la motivation du patient à recourir à la téléconsultation, afin de s'assurer que la téléconsultation est effectivement une réponse adéquate à ses attentes. Le médecin a le devoir d'informer le patient des limites de la télémédecine. "En conclusion, le Conseil national estime la consultation en présence du médecin et du patient demeure la meilleure pratique. En tout état de cause, la téléconsultation se prête mieux au médecin qui connaît le patient...