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"Des études ont démontré un taux de développement de cancers beaucoup plus important chez les pompiers en raison du fait qu'ils sont exposés aux fumées. Si les hommes disposent d'appareils respiratoires en intervention, ils sont amenés à effectuer des manipulations au cours desquelles des particules se retrouvent sur leurs vêtements, vont traverser la peau. Il peut aussi arriver que des particules entrent dans leur bouteille d'eau quand ils boivent sur une intervention", explique le capitaine Belaire.Cette réforme implique des changements non seulement au niveau des tenues mais aussi dans l'organisation des bâtiments, la conception des véhicules d'intervention. C'est ainsi, par exemple, que des machines à lessiver industrielles ont été installées dans les postes avancés et que les douches ont été aménagées sur le chemin logique du retour d'intervention afin d'éviter de tout traverser. Une étape supplémentaire vient d'être franchie avec la mise à disposition d'une nouvelle tenue d'intervention. Au-delà de sa couleur jaune, celle-ci présente la particularité d'être démontable afin de traiter directement les parties contaminées. "Alors que la couche supérieure se démonte, les hommes peuvent garder sur eux la couche inférieure. A la fin de l'intervention, les vêtements sont emballés dans des sacs de façon hermétique et ne se retrouvent donc plus dans la cabine. Dans la machine à lessiver, la fermeture du sac se dissout sous l'effet de la chaleur et quand les hommes sont à nouveau en contact avec les vêtements, ceux-ci sont propres", poursuit le capitaine BelaireUn nouveau véhicule a également été mis au point. Il s'agit d'un véhicule de support, dit Rehab, qui suit les hommes sur un incendie et qui contient tout le matériel nécessaire. Le matériel souillé, comme les tuyaux et appareils respiratoires, est alors emballé et les hommes récupèrent du matériel propre.Les zones de secours Nage (autour de Namur) et Wapi (Wallonie picarde) ont profité de l'expertise liégeoise pour suivre le mouvement.