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Le SPF Santé publique investit 1,5 million d'euros pour déployer ce projet dans toute la Belgique. " Aujourd'hui, un hôpital qui utilise dix outils de télésurveillance doit également réaliser dix intégrations différentes. Cela coûte du temps et de l'argent, ce qui entraîne parfois des retards ou l'abandon du projet ", explique Andries Nelissen, chef de projet au SPF Santé publique.Grâce à cette liaison standardisée, les fournisseurs de logiciels, les prestataires de télésurveillance, ainsi que les prestataires et institutions de soins, ne devront se connecter qu'une seule fois. " Les fournisseurs sauront bientôt exactement quelles normes suivre, ce qui évitera de devoir réaliser une intégration dans chaque hôpital séparément ", précise Nelissen.Un médecin qui souhaite prescrire de la télésurveillance pourra bientôt le faire directement depuis son logiciel. L'instruction sera envoyée au fournisseur de télésurveillance sélectionné, et les résultats mesurés seront automatiquement intégrés dans un format standard dans le dossier électronique du patient." Aujourd'hui, chaque solution a sa propre plateforme ", explique Wolf Wauters, chef de projet de la plateforme eHealth. " Si un médecin veut consulter les données de télésurveillance de son patient, il doit souvent créer un compte, visiter un site web et se connecter. Ce n'est pas très convivial, et les prestataires de soins n'ont pas le temps de chercher sur différentes plateformes externes. Ils veulent voir toutes les données dans leur propre système. "Grâce à la connexion avec les dossiers électroniques des patients (DEP) dans les hôpitaux, et plus tard avec les dossiers médicaux électroniques (DME) des médecins généralistes, les prestataires de soins et les patients pourront plus facilement trouver toutes les données de télésurveillance.Les données resteront stockées localement, par exemple dans le dossier patient du système hospitalier ; il n'y aura pas de base de données centrale. Le patient décidera quelles données seront partagées et avec qui. Un prestataire de soins n'aura accès aux informations que s'il entretient une relation thérapeutique avec le patient. Une matrice d'accès réglera les permissions pour chaque prestataire de soins.Le projet est réalisé par un consortium dirigé par la société anversoise Byteflies. Pour rappel, le SPF Santé publique investit 1,5 million d'euros dans cette initiative. La solution devrait être disponible en open source d'ici fin 2025, sans modèle économique.