Manifestation symbolique pour marquer notre ras-le-bol contre une structure fédérale qui :

- Rabote les budgets des postes de garde de médecine générale, au point de mettre certains en extrême difficulté financière, alors que nous sommes dans l'obligation d'organiser et d'assurer la garde;

- Refuse l'engagement de personnel d'accueil absolument indispensable. Obligation d'avoir deux médecins la nuit (alors qu'il n'est déjà pas évident, pour certaines structures de garde, d'assurer avec un médecin la nuit profonde;

- Refuse le financement de matériel médical nécessaire en nous obligeant, de fait, de financer par nos propres deniers, le matériel nécessaire à la garde population. Qui connaît une autre profession devant payer pour assurer un service obligatoire à la population? Les pompiers achètent-ils leur matériel eux-mêmes pour aller éteindre des incendies? Les policiers doivent-ils financer, sans compensation, leur équipement et leurs véhicules? Le corps médical n'a jamais rechigné à assurer une garde, mais nous devons payer pour l'assurer !

La refonte, début 2025, de la garde vers des coopérations fonctionnelles (plus grande superficie à couvrir avec gestion commune de plusieurs postes de garde ) va entraîner une réduction des subsides et risque de majorer la lourdeur de gestion.

Mise en place, par le ministre de la Santé, de schémas de prise en charge compatible avec la distribution démographique de la Flandre mais pas de la Wallonie, et particulièrement inapplicable dans le Luxembourg et le Namurois, par exemple.

En outre, nous sommes obligé de fonctionner avec le 1733, numéro unique de la première ligne de soins qui refuse maintenant d'assurer le tri des appels et transfère toute demande: un rhume à 2 heures du matin va de nouveau obliger un médecin à se déplacer... pour, en outre, ne pas être honoré une fois sur deux. Nous n'avons pas de journée de récupération. Après une garde, nous travaillons et la qualité des soins risque de nouveau de s'en ressentir, au risque de décourager nos jeunes collègues de pratiquer cette médecine pourtant nécessaire à tous. Notre collègue de Marche, Guy Delrée, président du FAG, qui nous représente auprès de diverses institutions fédérales, s'est retrouvé récemment dans un groupe de discussion où il était le seul francophone avec une dizaine de collègues néerlandophones. Impossible de faire entendre la voix, pourtant modérée, de la différence wallonne.

Nous ne sommes pas contre des modifications qui seraient bénéfiques pour un service de garde de meilleur qualité. Nous ne pouvons accepter, par contre, une garde au rabais, sous-financée et non adaptée au contexte géographique loco-régional.

Nous avons besoin de vous pour faire entendre (peut-être) notre voix et notre refus de diktats non réfléchis et non adaptés à la réalité de terrain. Le qualité des soins futurs en dépend.

Dr Jean-François André, maître de conférences DUMG et secrétaire du Glamo,

Dr Yvonne Bronckart, présidente du Glamo, Cercle de médecine générale de Liège.

Manifestation symbolique pour marquer notre ras-le-bol contre une structure fédérale qui :- Rabote les budgets des postes de garde de médecine générale, au point de mettre certains en extrême difficulté financière, alors que nous sommes dans l'obligation d'organiser et d'assurer la garde;- Refuse l'engagement de personnel d'accueil absolument indispensable. Obligation d'avoir deux médecins la nuit (alors qu'il n'est déjà pas évident, pour certaines structures de garde, d'assurer avec un médecin la nuit profonde;- Refuse le financement de matériel médical nécessaire en nous obligeant, de fait, de financer par nos propres deniers, le matériel nécessaire à la garde population. Qui connaît une autre profession devant payer pour assurer un service obligatoire à la population? Les pompiers achètent-ils leur matériel eux-mêmes pour aller éteindre des incendies? Les policiers doivent-ils financer, sans compensation, leur équipement et leurs véhicules? Le corps médical n'a jamais rechigné à assurer une garde, mais nous devons payer pour l'assurer !La refonte, début 2025, de la garde vers des coopérations fonctionnelles (plus grande superficie à couvrir avec gestion commune de plusieurs postes de garde ) va entraîner une réduction des subsides et risque de majorer la lourdeur de gestion.Mise en place, par le ministre de la Santé, de schémas de prise en charge compatible avec la distribution démographique de la Flandre mais pas de la Wallonie, et particulièrement inapplicable dans le Luxembourg et le Namurois, par exemple.En outre, nous sommes obligé de fonctionner avec le 1733, numéro unique de la première ligne de soins qui refuse maintenant d'assurer le tri des appels et transfère toute demande: un rhume à 2 heures du matin va de nouveau obliger un médecin à se déplacer... pour, en outre, ne pas être honoré une fois sur deux. Nous n'avons pas de journée de récupération. Après une garde, nous travaillons et la qualité des soins risque de nouveau de s'en ressentir, au risque de décourager nos jeunes collègues de pratiquer cette médecine pourtant nécessaire à tous. Notre collègue de Marche, Guy Delrée, président du FAG, qui nous représente auprès de diverses institutions fédérales, s'est retrouvé récemment dans un groupe de discussion où il était le seul francophone avec une dizaine de collègues néerlandophones. Impossible de faire entendre la voix, pourtant modérée, de la différence wallonne.Nous ne sommes pas contre des modifications qui seraient bénéfiques pour un service de garde de meilleur qualité. Nous ne pouvons accepter, par contre, une garde au rabais, sous-financée et non adaptée au contexte géographique loco-régional.Nous avons besoin de vous pour faire entendre (peut-être) notre voix et notre refus de diktats non réfléchis et non adaptés à la réalité de terrain. Le qualité des soins futurs en dépend. Dr Jean-François André, maître de conférences DUMG et secrétaire du Glamo,Dr Yvonne Bronckart, présidente du Glamo, Cercle de médecine générale de Liège.