...

En ce début d'année, des pratiques liées à l'euthanasie font l'objet de plusieurs procès. En Wallonie, une famille a décidé de déposer plainte contre un ancien médecin du CHR de Huy inculpé pour plusieurs assassinats, survenus entre 2017 et 2018. Le praticien est soupçonné d'être sorti du cadre légal régissant l'euthanasie, alors qu'il exerçait dans le service en charge des soins de fin de vie au CHR de Huy. Mardi, devant la cour d'assises de Flandre orientale, le procès de trois médecins accusés de ne pas avoir respecté en 2010 les conditions légales pour l'euthanasie d'une femme de 38 ans s'est ouvert. Tine Nys a été euthanasiée sur la base de ses souffrances psychiques. Selon ses proches, les médecins ont mis un terme à la vie de la jeune femme avec amateurisme et n'ont pas respecté les conditions de la loi sur l'euthanasie. L'une de ses soeurs a déposé plainte en se constituant partie civile et la justice a enquêté sur l'affaire. Nous reviendrons prochainement dans notre journal sur le fond de ces procès lorsque les débats auront lieu. La médiatisation de ceux-ci dans la presse générale risque vraisemblablement de susciter des craintes chez les patients belges quant au respect de leurs droits et à l'application correcte de la loi du 28 mai 2002. Il ne faudrait pas pour autant que les affaires en cours devant la justice effrayent les médecins qui acceptent de pratiquer des euthanasies en raison d'une éventuelle insécurité juridique ou d'une remise en question de la législation. Presque 20 ans après la publication de la loi, ce revirement serait un retour en arrière.