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Saisie par le ministère chargé de la Santé pour évaluer les risques de transmission de maladies par le biais des poissons ou de l'eau, l'Anses rappelle que la "fish pédicure" n'est encadrée par aucune réglementation sanitaire spécifique et ce, alors que cette offre de soins se développe de manière très importante depuis 2010. Il est par ailleurs impossible de maintenir une eau désinfectante dans les bacs utilisés car cela tuerait les poissons (généralement de l'espèce Garra rufa), précise l'Agence française."Certains usagers (diabétiques, immunodéprimés, usagers ayant des lésions cutanées aux pieds) constituent une population sensible à risque plus important d'infection", ajoute-t-elle. La "fish pédicure" peut en outre attirer "des personnes avec un épaississement de la peau, susceptible d'être d'origine mycosique, qui ainsi augmentent, d'une part, le risque de contamination de l'eau et qui présentent, d'autre part, une sensibilité accrue aux infections", selon l'Anses. L'Agence conclut qu'il existe un risque potentiel de transmission d'agents pathogènes, mais qu'en raison de l'absence de données, il n'est actuellement pas possible de quantifier ce risque. Elle recommande donc l'acquisition de données pour pouvoir caractériser plus finement le risque sanitaire et relever les cas d'infection. L'Anses prône également une réglementation adaptée pour encadrer la pratique de la "fish pédicure". En Belgique, un groupe de réflexion, chargé de rendre un avis sur le sujet, a été créé en octobre 2011 au sein du Conseil supérieur de la Santé. Contactée jeudi par l'agence Belga, la porte-parole du CSS a indiqué que cet avis était en "phase de finalisation" et qu'il sera "publié bientôt", probablement d'ici "quelques semaines".