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Ce lundi 26 août 2019, le tirage au sort a été organisé. Sur un total de 3.906 dossiers introduits, 1.152 demandes pouvaient être satisfaites. "En Fédération Wallonie-Bruxelles, l'accès à l'enseignement supérieur pour les personnes non-résidentes en Belgique est libre, ce qui explique en partie le fort attrait de ce dernier pour nombre d'étudiantes et d'étudiants provenant de l'étranger. Ainsi, en Belgique francophone, on compte actuellement plus de 40.000 étudiantes et étudiants non-résidents (1 étudiant sur 5), dont la moitié provient de France. " Une limitation légale existe pour plusieurs filières médicales et paramédicales de l'enseignement supérieur (médecine, dentisterie, médecine vétérinaire, kinésithérapie, logopédie et audiologie). "Ces différents cursus universitaires ou de hautes écoles peuvent accueillir un quota de maximum 30% d'étudiantes et étudiants ne résidant pas en Belgique (20 % pour les vétérinaires). Lorsque les demandes dépassent le quota, un tirage au sort est alors réalisé. Cette année, il s'est tenu ce lundi 26 août au cours d'une procédure anonyme menée par l'Ares sous la supervision d'un huissier de justice. Les quotas établis, selon les effectifs de l'année académique précédente, ont donc permis de satisfaire 1.152 candidatures pour 2019-2020 ", communique l'Ares.En fonction des cursus, la " demande " était de 2,7 à 4,1 fois plus importante que le nombre de places disponibles (voir le détail ci-dessous). Par exemple, une personne non-résidente candidate aux études en kinésithérapie à l'université avait cette année 37 % de chance d'être retenue alors que pour des études de médecine vétérinaire, elle ne pouvait compter que sur une probabilité de 24 %.Les quotas instaurés en Fédération Wallonie-Bruxelles en 2006 visent à prévenir la saturation et la dépréciation de la qualité de l'enseignement des cursus concernés ainsi qu'à contenir les risques de pénurie en matière d'offre de soins de santé. " Ces derniers chiffres confirment sans surprise la grande attractivité de notre enseignement supérieur qui offre, au coeur de l'Europe, des formations de qualité, ouvertes et accessibles, et à un coût relativement raisonnable en regard de ce que pratiquent les pays voisins ", commente Julien Nicaise, administrateur de l'ARES. "C'est une opportunité d'accueillir chez nous autant de jeunes en provenance de l'étranger. Cependant, une telle attractivité représente aussi une charge matérielle puisque ces étudiantes et étudiants de l'étranger viennent augmenter le nombre de personnes à former dans le cadre d'une enveloppe budgétaire et de lieux d'accueil qui, eux, n'augmentent pas en conséquence. Notre système est donc traversé par deux logiques antagonistes : d'une part la vision universaliste historique de la mission de l'enseignement supérieur, de son accueil, de son ouverture aux autres, réaffirmée d'ailleurs dans le cadre de nos engagements européens et, d'autre part, la réalité budgétaire et matérielle qui est par définition toujours limitée, avec en filigrane le risque de saturation de certaines filières."V.C.