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Le Dr Bakhouche n'a pas encore participé à un scrutin électoral en tant que candidat, mais il pourrait le faire lors des prochaines élections. Depuis six mois, il conseille le président du Mouvement réformateur pour les matières de santé. Une mission qu'il exerce à temps partiel, en complément de son activité de médecin généraliste (en solo) et de ses gardes aux services d'urgences du CHR Mons-Hainaut. Entre Mons et Bruxelles, ses journées sont bien chargées. Une habitude déjà prise lorsqu'il était étudiant en médecine. Durant cette période chargée, il avait trouvé le temps de créer et de développer l'Association pour la solidarité étudiante en Belgique (ASEB) afin de lutter contre la précarité étudiante et le gaspillage alimentaire. " Nous avons aidé plus de 30.000 étudiants et étudiantes en leur distribuant des paniers alimentaires ", confie Yannis Léon Bakhouche. Après ses études médicales, il a suivi une formation de gestion technologique et industrielle à la Solvay Brussels School.Le jeune généraliste (31 ans) croit beaucoup à l'utilisation des avancées technologiques et de l'intelligence artificielle (IA) pour faire progresser la pratique médicale. " Lors d'une conférence que nous organisons le 1er décembre à Anderlecht (lire encadré), nous poserons la question de savoir si l'intelligence artificielle pourrait résoudre une série de problèmes qui perturbent le secteur de la santé belge ", explique Yannis Léon Bakhouche. " En tant que généraliste et médecin actif dans des services d'urgences, je remarque que nous manquons cruellement d'apports technologiques pour pouvoir avancer rapidement et améliorer l'efficience des soins de santé. Si des pays tels que le Canada et les USA ont pu implémenter l'IA en santé, pourquoi n'en serions-nous pas capables en Belgique ? Le gouvernement canadien a débloqué un budget de 20 millions de dollars pour promouvoir l'IA dans son système de santé. Je suis convaincu que, d'ici cinq à dix ans, la part de la technologie sera plus importante dans le secteur hospitalier. Dans une période où on parle régulièrement dans la presse de la faillite des hôpitaux, on ne propose jamais de nouvelles idées pour pouvoir enrayer ce mouvement. Il faut trouver de nouvelles solutions pour réduire l'apport financier de l'État et pour augmenter l'efficacité de notre système. "En tant que libéral, le Dr Bakhouche estime également qu'il faut défendre la possibilité d'exercer la médecine en solo et permettre aux praticiens qui le veulent de ne pas être conventionnés. À la demande de Georges-Louis Bouchez, son conseiller santé épluche les propositions et projets de loi, les plans (tabac, obésité, maladies cardiovasculaires... (lire jDM N°2734)) et les réformes en cours (New Deal de la médecine générale, financement hospitalier, nomenclature...). Il formule des avis et recommandations pour alimenter le travail parlementaire et prépare le volet santé du prochain programme électoral du MR. " Georges-Louis Bouchez veut que le MR s'implique également dans les problématiques liées à la santé. Il m'a demandé d'élaborer pour les prochaines élections un programme-santé, dans lequel le développement de l'intelligence artificielle sera une priorité du MR. Nous comptons soutenir le financement d'un plan de développement de l'IA en santé. Nous défendons aussi le statut libéral du médecin, alors que nous sentons que Frank Vandenbroucke valorise les maisons médicales et le regroupement de tous les acteurs de santé. Chacun doit être libre d'exercer la médecine comme il veut et là où il le veut. "